Sud-Kivu : Une organisation féminine rapporte 27 cas de violences basées sur le genre et 196 cas de violences domestiques

 

L’Association des femmes des médias (AFEM) rapporte vingt-sept cas de violences sexuelles basées sur les genres et 196 cas de violences domestiques en l’espace de quatre mois, soit de juin à septembre 2021.

C’est l’essentiel de la conférence de presse tenue vendredi 1er octobre 2021 par l’Association des Femmes des Médias avec les journalistes de la ville de Bukavu et les membres des clubs d’écoute de Walungu, Kabare, Nyangezi, Santé et de Bukavu.

Le groupement de Luvungi vient en tête de ce rapport de violences sexuelles contre les femmes avec quinze (15) cas de viols sur des femmes et des jeunes filles, parmi lesquels neuf (9) cas commis par les déserteurs de l’armée et huit (8) par des hommes en uniforme non autrement identifiés. La zone de Sange a enregistré huit (8) cas et la ville de Bukavu quatre (4) cas. Parmi ces cas, il y a un cas de viol sur mineure.


196 cas de violences domestiques documentés, soixante (60) ont été commis à Katana dans le territoire de Kabare, cinquante-neuf (59) à Kalehe, vingt-trois (23) à Bukavu, dix-huit (18) à Nyangezi, treize (13) à Walungu et huit (8) à Minova en territoire de Kalehe.

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Les femmes de 3è âge sont accusées de sorcellerie, elles sont victimes de violences sexuelles (surtout de la part des filles de 12 ans) et domestiques. Julienne Baseke, coordinatrice de cette association féminine note que c’est une menace à l’avenir et au développement de la société.

Ainsi donc, elle appelle les journalistes à traiter ces questions et à relayer toutes les informations sur les violences sexuelles et celles basées sur le genre dont ses victimes sont les femmes et les filles. À la société civile d’inscrire en ordre utile sur son agenda des plaidoyers les questions liées à la sécurisation des femmes.

En se fiant aux données récoltées par ces groupes à la base, AFEM conclut que le respect des droits des femmes n’est jusque-là pas garanti dans les territoires du Sud-Kivu.

Au regard de ce qui précède, l’Association des femmes des médias au Sud-Kivu demande aux autorités politico-administratives et judiciaires de promouvoir les femmes en les nommant chefs de service au sein de l’administration locale et prendre des mesures de protection pour les victimes des accusations sorcières.

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Aussi d’organiser des audiences foraines afin de punir les auteurs des accusations sorcières et autres actes criminels.

À l’Assemblée provinciale, de faire le suivi de mise en application des édits votés à l’assemblée provinciale (édit portant interdiction de recours à la justice populaire) et initier un édit provincial portant incrimination des pratiques de sorcellerie.

Aux services de Sécurité, de sensibiliser la population, les militaires et les policiers et leurs dépendants à ne pas recourir aux pratiques de sorcellerie et enquêter sur les cas d’accusations de la sorcellerie afin d’appliquer les sanctions.

Cette activité s’inscrit dans le cadre du projet promotion de la paix (Propaix) lequel va produire des feuillets périodiques sur les incidents des violences sexuelles et celles basées sur le genre.

Ngaboyeka Pascal, à Bukavu

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