Sud-Kivu/Grève des enseignants : La société civile annonce des actions pour pousser le gouvernement à agir

 

La société civile du Sud-Kivu a pris l’engagement d’accompagner les actions des enseignants par plaidoyer et actions citoyennes pour pousser l’État à prendre ses responsabilités.

Cette décision ressort de la réunion organisée par cette structure citoyenne et qui a connu la participation des membres des comités des parents et des enseignants, tenue à Bukavu le jeudi 14 octobre 2021.

Au cours de cette rencontre, les participants ont débattu autour des questions en rapports avec la grève des enseignants du Sud-Kivu et d’autres provinces du pays, mais les projecteurs étaient braqués sur « l’acharnement du Ministre contre les enseignants ».


« (…) Après débat et délibération, tous les parents ont décidé d’accompagner les enseignants, car pour eux, aucun responsable de famille ne peut vivre avec 180.000 FC soit 90 dollars pour les uns et zéro franc pour les autres. Les parents vont lancer les actions de soutien pour l’amélioration des conditions de vie des enseignants tout en gardant leurs enfants à la maison », confie à ACTU7.CD, Janvier Makombe Kabare, rapporteur du bureau de coordination de la société civile du Sud-Kivu.

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Par ailleurs, la société civile s’insurge contre les propos du Ministre « qui frise un recul de la démocratie ».

« En disant qu’il va désactiver les enseignants grévistes en violation des articles 36 et 39 de la constitution de notre pays, ses propos sont inacceptables, désormais la grève des enseignants n’est plus une question de seuls enseignants, plutôt de la société en général », a-t-il poursuivi.

Pour rappel, seuls les enseignants des écoles privées continuent à dispenser les cours, alors que leurs collègues des établissements publics et conventionnés catholiques et protestants ont boycotté la rentrée des classes depuis le lundi 4 octobre 2021. Ces derniers réclament l’amélioration de leurs conditions salariales et la mise en application des accords dits de « Bibwa ».

Ngaboyeka Pascal, à Bukavu

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