Réagissant aux menaces du Ministre de l’Enseignement Primaire Secondaire et Technique (EPST) de remettre toutes les écoles conventionnées catholiques sous la responsabilité de l’État congolais au cas où les enseignants persistaient avec la grève, l’Abbé Donatien Nshole, secrétaire général de la Conférence Épiscopale Nationale du Congo (CENCO) n’a pas cédé à ces intimidations.
Ce prélat catholique a laissé entendre que si l’État pense qu’il peut faire mieux que l’église, « nous restons avec nos locaux et on en fait ce qu’on veut et l’État fait ce qu’il veut », à son tour.
« Nous reconnaissons que les écoles sont pour l’État et nous nous rendons qu’à la population. Cela fait partie de notre mission. Nous avons des chiffres de l’argent sorti par différents organes internes de l’église pour construire des écoles pas privées mais publiques. Alors si l’État pense qu’il peut mieux faire que l’église, il est libre, ce sont ses écoles. Là où nous avons nos locaux, on reste avec ça et on en fait ce qu’on veut et l’État fait ce qu’il veut », a-t-il répondu à Tony Mwaba.
À cette occasion, Donatien Nshole a déploré « la baisse du niveau de l’enseignement dans les écoles. Occasion pour lui de recommander l’organisation des états généraux de l’Enseignement Primaire Secondaire et Technique.
« Mais je ne crois pas que ça serait de l’intérêt de l’État d’aller dans ce sens là parce qu’on se rendra compte que c’est la population qui sera peinée. Ce qui nous dérange plus c’est la baisse du niveau de l’enseignement dans les écoles, aujourd’hui à cause de la mauvaise mise en œuvre de la loi des réformes dans ce pays. C’est pour cela nous recommandons entre autre l’organisation des états généraux de l’Enseignement Primaire Secondaire et Technique pour évaluer sans complaisance notre système éducatif, sinon on est entrain de faire le lit d’un génocide intellectuel dans notre pays », a-t-il indiqué.
Il y a quelques semaines après le boycot des enseignants des écoles conventionnées catholiques de dispenser les cours, le Ministre de l’EPST, Tony Mwaba avait menacé de remettre toutes les écoles sous la responsabilité de l’État. Des enseignants ont été même désactivés de la liste de paie. Ce qui a poussé le syndicat conduit par Jean-Bosco Puna de traduire en justice le Ministre de tutelle.
José Muyaya