Les activités restent paralysées dans la ville de Bukavu, chef-lieu de la province du Sud-Kivu, après l’attaque, par le groupe rebelle dénommé « CPC 64 » la nuit de mardi à ce mercredi 3 novembre 2021.
Des tirs et de détonations d’armes lourdes sont toujours entendus dans certains coins de la ville. Pas de transport en commun, boutiques, magasins, marchés, écoles, bureaux de l’État et autres restent fermés.
Ces rebelles sont entrés par plusieurs coins de la ville, notamment à industrielle et vers la place de l’Indépendance dans la commune de Kadutu, à Brasserie dans la commune de Bagira et vers l’ISP Bukavu, avenue Saîo et Essence Major Vangu dans la commune d’Ibanda.
Le commandant de la 33ème Région militaire, le général Bob Kilubi, appelant la population à rester à la maison, indique que ce groupe rebelle clamait des chants pour dire « qu’ils venaient libérer le pays ».
« ils sont venus de plusieurs coins, brasserie, Nyamugo puis industrielle. Ils tiraient et chantaient pour dire qu’ils venaient libérer le pays. Ils ont cherché à prendre des munitions du côté du camp militaire T.P dans l’avenue industrielle, mais ils n’ont pas pu, ils sont allés vers la place du 24, ils voulaient monter du côté de la 10ème Région militaire et faire libérer ceux qui sont arrêtés à la Police et qui sont les leur. Nous nous sommes préparés en conséquence pour prendre ces rebelles en sawduicth. Pour l’instant, le mieux c’est de demander à la population de ne plus sortir », a-t-il fait savoir.
Si aucun bilan officiel provisoire n’est donné, la société civile d’Ibanda indique que deux (2) personnes sont grièvement blessées et une autre serait morte dans cette partie de la ville suite aux balles perdues, a confié David Cikuru.
Il est aussi à signaler la présence des drapeaux de ce mouvement rebelle dans plusieurs carrefours de la ville aux couleurs jaune et rouge sur lequel on peut lire « Action pour un Congo Nouveau » (ACN).
Ngaboyeka Pascal, à Bukavu