Ituri : Le directeur de la Prison centrale de Bunia placé en détention pour évasion d’un bandit de grand chemin

 

Le directeur de la Prison centrale de Bunia, chef-lieu de l’Ituri, est aux arrêts depuis le mercredi 17 novembre 2021, apprend ACTU7.CD d’une source judiciaire.

D’après cette source ayant requis l’anonymat, le Lieutenant-colonel Camille Nzonzi a été rendu coupable d’évasion d’un prisonnier. Ce détenu, bandit de grand chemin, avait été arrêté dans la ville de Beni au Nord-Kivu. Le colonel magistrat Kumbu Ngoma, alors en poste dans cette ville, décide de transférer ce prisonnier dans une prison hautement sécurisée et envoie le prisonnier à Bunia, raconte notre source.

Profitant des largesses et des faveurs lui accordées par le directeur de la prison, ce bandit de grand chemin s’est évadé après avoir « drogué le policier qui était commis à sa sécurité », ajoute la même source.


Muté dans la province de l’Ituri, le colonel magistrat Kumbu Ngoma s’est rendu compte de l’évasion de ce prisonnier lors d’une visite effectuée à la prison, révèle notre source.

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Pour l’instant, le Lieutenant-colonel Camille Nzonzi est détenu à la prison centrale de Bunia en attendant l’instruction et la fixation de son dossier devant les juridictions militaires de l’Ituri.

Cet officier de l’armée s’expose à la rigueur du code pénal militaire congolais. En effet, ce texte légal dispose en son article 177 qu’en cas d’évasion d’un détenu condamné par des juridictions militaires ou d’un prisonnier de guerre, les préposés à sa garde ou conduite seront punis, en cas de négligence, à une peine égale à celle en raison de laquelle l’évadé était détenu, ou, s’il était détenu préventivement, à celle attachée par la loi à l’inculpation qui motivait la détention, sans qu’elle puisse, dans l’un ni l’autre cas, excéder vingt ans de servitude pénale ni être inférieure à six mois de servitude pénale. »

Le même article poursuit : « Si les détenus ou l’un d’eux sont prévenus ou accusés de crimes de nature à entraîner la peine de mort, ou s’ils sont condamnés à
cette peine, leurs préposés, conducteurs ou gardiens seront punis de la servitude pénale à perpétuité. Dans tous les cas, en cas de connivence, le maximum de la peine prévue par la loi doit être prononcé ».

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Andy Kambale Matuku

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