Le Ministre de la Communication et Médias, porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya, est, lors d’une conférence de presse organisée, lundi 22 novembre à la télévision nationale ( RTNC) sur la tenue prochaine à Kinshasa du DRC Africa business forum, revenu sur les récentes révélations de la presse internationale et de l’inspection Générale des finances, IGF sur les détournements des deniers publics au pays.
D’entrée de jeu, le ministre de la communication et des médias a estimé que ces révélations ne sont pas surprenantes concernant la BGFi-Bank du fait qu’il y a, depuis le mois de mai dernier, un dossier judiciaire qui est ouvert. « Des faits ont été reconnus par la banque précitée ; des discussions entre l’Inspection Générale des Finances, la Banque centrale du Congo et la BGFI banque ont abouti à un accord dans lequel la banque d’origine gabonaise s’est engagée à rembourser une somme… ».
Et de poursuivre, « il y a un autre volet de l’affaire concernant cette même banque qui est déjà au Parquet général à travers la saisine de la ministre de la Justice, le 20 novembre dernier pour l’ouverture d’une enquête à des fins de poursuite ». « Les personnes qui sont concernées seront invitées pour répondre de leurs actes », a-t-il ajouté.
Patrick Muyaya insiste sur le fait qu’il faut faire la différence entre une enquête journalistique et une enquête judiciaire. Le ministre conclut en disant que la lutte contre la corruption est un pilier essentiel de son gouvernement qui promet la bonne gouvernance à travers un dispositif de contrôle, notamment l’Inspection générale des Finances, l’agence nationale de lutte contre la corruption, etc.
En effet, depuis quelques jours, plusieurs faits des détournements font la une de l’actualité en RDC. Selon l’inspecteur Général des finances publiques, Jules Alingete, la BGFIBANK a reconnu le fait de détournement de la somme de 43 millions USD, sortie du compte de la BCC à travers elle (BGFIBANK), pour une destination non encore bien élucidée à ce jour. Elle s’est engagée à rembourser à l’État les USD 43 millions mais en sollicitant un échelonnement. Ce à quoi l’IGF s’oppose.
Hervé Landry Ngoyi