Arrivé à Bunia, chef-lieu de l’Ituri dans l’après-midi de dimanche 2 janvier 2022, le coordinateur national du Programme Désarmement, Démobilisation, Relèvement Communautaire et Stabilisation (P-DDRCS) a été accueilli par une foule nombreuse. Au cours de son adresse à la presse, Tommy Tambwe Ushindi a appelé les miliciens à adhérer à ce programme « avant que ce ne soit tard ».
Devant la presse, le coordinateur national du P-DDRCS a détaillé le contour de ce programme, censé faire taire les armes et mettre fin aux violences. Il a indiqué être venu « pour écouter les communautés, toutes les parties prenantes » avant d’exhorter tout le monde à comprendre que « l’Ituri a besoin de la paix ». S’agissant des miliciens, ceux-ci doivent rejoindre le programme au plus vite, car « chaque chose a sont temps ».
« (…) Il faut savoir (…) qu’il y a un temps pour tout : un temps de la guerre et un temps de la paix. Aujourd’hui, c’est le temps de la paix. L’après-demain ça ne sera plus le moment (…) L’heure de la paix est arrivée en Ituri, l’heure de la réconciliation est arrivée. Je lance un message pathétique à tous les combattants (…) de saisir cette opportunité. Qu’ils saisissent la main tendue du Chef de l’État pour construire, dans la paix, l’unité et la réconciliation, cette province (…) », a lancé Tommy Tambwe Ushindi dans des propos recueillis par la presse.
À lui de poursuivre : » Le pays a besoin de ses fils et filles (…) Je suis là, je vais écouter leurs doléances et, ensemble, nous allons trouver des solutions pour que la paix soit effective (…) ».
La province de l’Ituri, riche en ressources minérales, faunique et florique, est secouée par une insécurité innommable depuis 2017, dans au moins quatre (4) de ses cinq (5) territoires. Cette insécurité est l’oeuvre de plusieurs groupes armés, notamment la Coopérative pour le Développement au Congo (CODECO) active dans les territoires de Djugu et Mahagi, quelques fois dans Irumu, la Force Patriotique et Intégrationiste au Congo (FPIC), les Forces Démocratiques Alliées (ADF) actives dans le territoire d’Irumu et des groupes armés locaux Maï-Maï actifs dans le groupement Bangole, dans la chefferie de Babila Babombi, au sud du territoire de Mambasa.
Andy Kambale Matuku