La situation sécuritaire tend à s’améliorer dans le sud de la chefferie de Babila Babombi, au sud du territoire de Mambasa, dans la province de l’Ituri.
C’est le constat fait par la société civile de cette entité coutumière secouée entre octobre et décembre derniers par des attaques répétitives des rebelles ougandais des Forces Démocratiques Alliées (ADF) et des miliciens Maï-Maï. D’après Gilbert Sivamwenda Kasereka, leader d’opinion dans cette entité coutumière, depuis le 24 décembre dernier, aucune attaque ou embuscade n’a été signalée dans la zone.
Cet acteur de la société civile indique par ailleurs que « les villages sont toujours déserts » malgré cette accalmie. Cette situation est consécutive aux « actions ciblées de l’armée qui s’est déployée dans les zones où des incursions étaient signalées ». Il appelle donc les autorités sécuritaires à « favoriser le retour des habitants en s’abstenant des actes de tracasserie » sur ceux qui veulent retourner dans leur milieu.
« (…) La situation est calme car depuis le 24 décembre, il n’y a pas eu d’attaques ni d’embuscade car nos militaires sont dans les zones où il y avait ces attaques (…) les villages sont déserts et nous demandons aux autorités de favoriser le retour de la population (…). On demande 1000 francs pour retirer la carte d’identité après vérification (…), ça c’est décourager les gens de rentrer (…) », a déclaré Gilbert Sivamwenda dans des propos recueillis par ACTU7.CD.
Pour l’instant, aucune source sécuritaire ne s’est pas prononcée sur cette dernière dénonciation de cette pratique. Le retour de la sécurité dans le sud de la chefferie de Babila Babombi est une « nouvelle réconfortante » pour les usagers de l’axe routier Makeke-Mambasa.
Seul axe routier jugé « sans danger » et reliant l’Ituri au Nord-Kivu, cette route longue d’une centaine de kilomètres était en cours de réhabilitation par une entreprise privée financée par le gouverneur militaire. La montée de l’insécurité a poussé cette entreprise à stopper les travaux au niveau de Lwemba, à une cinquantaine de kilomètres au sud de Mambasa.
Andy Kambale Matuku, à Mambasa