Lors du Conseil des Ministres de vendredi 12 mars, le Premier ministre Sama Lukonde a invité les membres du Gouvernement « en urgence » d’accorder une attention particulière, au cours de la session parlementaire qui s’ouvre le 15 mars, à l’état de siège décrété dans les provinces du Nord-Kivu et l’Ituri où les groupes armés sèment la désolation.
« Conformément aux dispositions de l’article 115 de la Constitution, le Premier ministre Sama Lukonde a rappelé aux membres du Gouvernement que l’Assemblée Nationale et le Sénat ouvrent leur première session ordinaire le mardi 15 mars 2022. Il a insisté sur l’urgence et le devoir pour les membres du Gouvernement, de
suivre les pertinentes recommandations du Parlement et d’accorder une attention particulière sur celles liées à l’état de siège, conformément à sa lettre N° 0211 du 27 janvier 2022 », lit-on dans le compte rendu de cette réunion dont une copie est transmise au média non-aligné.
Depuis la mise en place de l’état de siège, les contestations se font de plus en plus nombreuses sur son efficacité sur terrain. Si le Gouvernement loue les prouesses de cette mesure exceptionnelle « qui a aidé à déposséder les groupes armés de plusieurs bastions, à enregistrer des redditions et arrestations des rebelles », la société civile et les membres de l’opposition voient les choses dans un autre angle. Pour eux, les massacres et toute autre forme d’exactions se sont plutôt amplifiés. D’où leur recommandation de mettre un terme au régime militaire, soit tirer les rideaux de l’état de siège.
José Muyaya