Dans un communiqué officiel signé par le Gouverneur de la province de l’ouest du Rwanda François Habitegeko, le Gouvernement rwandais dément son implication dans la déstabilisation du territoire de Rutshuru via le mouvement politico-militaire M23, comme annoncé par le porte-parole du Gouverneur du Nord-Kivu qui, au nom des FARDC (Forces Armées de la République Démocratique du Congo), a accusé les Forces rwandaises de défense (RDF) de soutenir les éléments armés qui ont attaqué les FARDC dans les régions de Tshanzu et Runyoni (RDC) le mardi 28 mars 2022.
Pour le Gouvernement rwandais, « ces accusations sont sans fondement, car le RDF n’est en aucun cas impliqué dans les activités belligérantes à travers la RDC ».
En rapport avec le communiqué du porte-parole du gouverneur du Nord-Kivu « qui allègue que deux individus, prétendument membres des RDF, ont été capturés », le Gouvernement Rwandais conteste et affirme plutôt que « ces deux noms ont été mentionnés par la délégation congolaise de l’armée et du renseignement lors de la réunion bilatérale RDC-Rwanda des équipes conjointes de renseignement tenue le 25 février 2022 à Kigali ».
« Les équipes de renseignement n’ont pas été autorisées par la suite à interroger ces personnes pour une évaluation conjointe,
comme c’est la pratique. Le RDF ne compte aucun membre aux noms présentés dans le communiqué précité. Il s’agit d’une tentative de manipulation de l’opinion en présentant deux individus arrêtés dans des circonstances obscures il y a plus d’un mois, comme des éléments capturés lors des combats du 28 mars 2022 », peut-t-on lire dans ce communiqué.
Pour le Rwanda, « les deux pays disposent de mécanismes de vérification dans le cadre de la CIRGL et au niveau bilatéral pour vérifier ces allégations, et la RDC aurait dû les activer si elle avait agi de bonne foi ».
L’armée congolaise a présenté, mardi soir devant la presse, deux (2) individus dont un adjudant « appartenant à l’armée rwandaise et venu spécialement pour renforcer le M23 à Rutshuru ».
David Lupemba