17 mai 1997: Ainsi naquit une date métamorphosée !

 

C’est au terme de sept mois de marche que les Kadogos venus du sud Kivu, ces soldats mystérieux marchèrent sur Kinshasa, alors capitale du Zaïre le 17 mai 1997. Ils sont accueillis en libérateurs de 32 ans de dictature de Mobutu. Leur chef, un certain Laurent Désire Kabila, un nom quasiment nouveau sur la sphère politique congolaise, fait depuis Lubumbashi, la déclaration de prise de pouvoir. Mobutu et plusieurs de ses lieutenants sont partis laissant le pouvoir dans la rue.

Le courageux Kabila à la tête de l’Alliance des Forces Démocratiques pour la Libération du Congo, AFDL, une organisation politico-militaire où se recrutent politiques, intellectuels et militaires pour la plus part venus du Rwanda, de l’Ouganda, du Burundi, de l’ Erythrée, se rend maître de Kinshasa.

Ainsi naquit le 17 mai conservée jalousement par les Kabila père et fils. Mais à quoi sert une date symbolique pour un groupe d’individus accusés d’avoir amené les armées étrangères sur le sol congolais? La première réponse à cette question ne peut qu’être négative lorsque l’on réalise le niveau des dégâts humains comme matériels dont sont responsables ces armées qui ont accompagné l’AFDL.

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À en croire des analystes, les survivants de l’AFDL sont passibles de poursuites au regard des crimes commis jusqu’à ce jour par leurs troupes transformées en groupes armés. D’où l’initiative de mettre en place un Tribunal pénal international pour la République Démocratique du Congo afin de juger les auteurs des crimes imprescriptibles commis depuis près de 30 ans a été saluée. La date du 17 mai transformée en journée des forces armées par le nouveau régime serait une occasion pour les responsables du pays de faire l’autopsie de l’activisme militaire dans l’Est du pays et s’attaquer aux vraies causes.

Zamenga Odimbale

 

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