Les combattants des groupes armés ayant déposé les armes ne seront pas automatiquement intégrés dans les rangs de l’armée ou de la Police Nationale Congolaise (PNC), comme ce fut le cas dans le passé. Cette prise de position des autorités de la République Démocratique du Congo (RDC) vient d’être annoncée ce jeudi 30 juin 2022 par le Président Félix Tshisekedi.
Au cours de son allocution à l’occasion du 62e anniversaire de l’indépendance de son pays, le Président de la RDC est revenu sur le contexte sécuritaire marqué par une guerre d’agression imposée à son pays par le voisin rwandais sous couvert du Mouvement du 23 Mars (M-23).
Rappelant les efforts déployés par les autorités, notamment le Programme Désarmement, Démobilisation, Relèvement Communautaire et Stabilisation (P-DDRCS), Félix Tshisekedi a été formel quant à la question d’intégrer les combattants dans les rangs de l’armée ou d’amnistier les auteurs des crimes imprescriptibles.
« (…) Dans le prolongement des efforts fournis (…) j’ai mis en place le “Programme de Désarmement, Démobilisation, Relèvement communautaire et Stabilisation”, en sigle “P-DDRCS” pour répondre aux attentes des milliers de combattants des groupes armés congolais ayant déposé les armes. Dans ce cadre, je réaffirme qu’aucun “cahier de charges” portant sur l’intégration automatique dans les forces de sécurité ou sur les demandes d’amnistie pour des crimes imprescriptibles, ne sera accepté (…) », prévient Félix Tshisekedi.
Le Président congolais a ainsi fait un « appel à tous les autres groupes armés nationaux de s’engager sans retenue dans le processus de Nairobi et d’adhérer au P-DDRCS ». Le processus de Nairobi a été initié par le Président kenyan Uhuru Kenyatta depuis avril 2022. Ce processus a abouti à la consultation des groupes armés actifs dans l’est de la RDC. Plusieurs de ces groupes ont déjà exprimé leur volonté de cesser les hostilités.
Andy Kambale Matuku