Beni : La controverse persiste autour de l’identification des rebelles ayant attaqué la commune de Lume

L’attaque de la commune rurale de Lume, à Beni dans la province du Nord-Kivu la nuit du jeudi au vendredi 08 juillet 2022 par les inciviques qui s’est soldée par morts d’hommes et incendies, fait parler plus d’une personne. Quarante-huit (48) heures après, la controverse autour de l’identification des responsables de cette attaque gagne du terrain.

Pendant que la Nouvelle Société Civile Congolaise (NSCC) atribue cette incursion aux rebelles ougandais des Forces Démocratiques Alliées (ADF), l’armée via le capitaine Antony Mwalushayi, son porte-parole dans le secteur opérationnel Sokola 1, pointe du doigt la milice Yira d’un certain seigneur Kambale Dido de la nationalité congolaise.

« Ce sont les rebelles ougandais ADF qui ont signé ce forfait et non les Maï-Maï tel que déclarait le porte-parole de l’armée », éclairci Maleki Mulala, coordonnateur de la NSCC dans le secteur de Ruwenzori.


À son tour, le capitaine Antony Mwalushayi signe et persiste qu’il s’agit bien des fils du milieu, bien identifiés qui sèment terreur et désolation.

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« Nous avons bien poursuivi l’ennemi, personne ne l’ignore, ce sont les enfants du milieu, congolais bien-sûr qui déstabilisent la région. Les rebelles ayant attaqué Lume sont bien les miliciens Maï-Maï conduitent par Kambale Dido, un seigneur de geure qui a signé depuis longtemps les accords avec les ADF. Personne ne l’ignore », martèle Anthony Mwalushayi.

Contacté, l’administrateur militaire assistant du territoire de Beni, le colonel Marcel Kaloni Shalonga indique, à son tour, que l’identité de l’ennemi reste à découvrir et que les enquêtes sont en cours. Selon lui, la population ne doit pas paniquer d’autant plus l’armée est bien déterminée pour restaurer l’autorité de l’état sur toute l’étendue de cette entité territoriale.

Cette attaque, qui fait couler ancre et salive, s’est soldée par la mort de treize (13) personnes parmi lesquelles quatre (4) qui ont été calcinées vives dans une structure sanitaire réduite de même en cendre.

JC Mbafumoja, à Beni

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