Nord-Kivu : Cinquante cas de viol enregistrés à Beni depuis le mois de janvier

 

Depuis le mois de janvier, plusieurs cas de viol contre les femmes ont été enregistrés dans différentes parties du territoire de Beni, province du Nord-Kivu, actuellement sous pression des groupes armés négatifs.

Selon le bureau de service genre, famille et enfant Beni territoire, au total cinquante (50) cas de viol contre les féminins ont été répertoriés, et, ce dans différentes parties dudit territoire. Ce service atribue cette situation catastrophique aux conflits armés auxquels fait face la partie Est de la République Démocratique du Congo.

De ce cinquante victimes, « 16 ont été violées par les éléments incontrôlés des FARDC, 4 par les miliciens Maï-Maï, 2 par les rebelles ougandais ADF et les restes par les civils immoraux ». Ces statistiques datent du mois de janvier 2022, selon notre source.


Bernadette Kahindo, cheffe du bureau de service genre famille et enfant à Beni territoire, appelle le gouvernement à vite pacifier la partie Est de la RDC, afin que cessent les vols contre les personnes humaines. Interrogée, l’une des victimes de viol, indique que suite à sa bonne prise en charge par les organisations non gouvernementales locales, elle a bénéficié des soins de santé gratuits avant la condamnation de son bourreau.

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L’ONG DH, le centre pour la promotion de droits humains (CPDH) réagissant à cette situation, fait savoir via Darius Syayira son coordonnateur que suite à la situation de conflits armés à Beni, plusieurs filles, majeures et mineures ont pris la prostitution comme activité principale. Il cite le poste frontalier de Kasindi où plus de 490 maisons de tolérance dites QG sont actuellement opérationnelles. Il recommande également la restauration de la paix et la sécurité sur l’ensemble des provinces du Nord-Kivu et Ituri.

Pour clôturer, Bernadette Kahindo a rappelé que la persistance de l’insécurité a été à la base de la déstabilisation de plusieurs foyers. « Les femmes à la recherche de l’argent quittent leurs toits conjugaux pour se livrer aux militaires voire certaines personnes inconnues, chose qu’elle qualifie d’un danger grave ».

Dans une interview accordée à actu7.cd, elle appelle ses semblables à l’auto-considération et à l’auto-prise en charge.

JC Mbafumoja, à Beni

 

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