LMC : Ce que Lambert Mende Omalanga a dit aux investisseurs à Texas/USA (Tribune)

Houston (Texas, USA, Septembre 2022)

Lignes Maritimes Congolaises, société anonyme ayant pour actionnaire unique l’État congolais est l’armement national de la RDC. Héritière de l’ancienne Compagnie maritime zaïroise (CMZ), elle s’efforce depuis mi-2020 de réaliser son Plan de relance 2021-2023 qui tourne autour de deux axes principaux, à savoir (i) la reprise du shipping qui permettait au pays de capter une partie significative du PIB généré par ses échanges économiques par voie maritime à l’import et à l’export et (ii) l’opérationnalisation des activités logistiques connexes au transport maritime générant des fonds et capitaux significatif tel que le développement des aires de stockages, la mise en place du transport terrestre devant connecter les ports maritimes aux agglomérations de consommateurs finaux ainsi que celles d’activités extractives, l’acquisition des conteneurs  et finalement la perception  des Droits de Trafic Maritime dû à l’État congolais dont le gouvernement par son Ministère des Transports lui a confié la charge suivant l’arrêté ministériel no 409/CAB/VPM/MIN/TC/0052/TOW/2003 comme redevance compensatoire à la non-existence des activités d’exploitation maritimes et connexes.

Ce Plan de Relance Triennal dûment approuvé en 2020 par le Conseil d’Administration et l’Assemblée Générale de Lignes Maritimes Congolaises SA a été élaboré sur pied d’une instruction formelle du président de la République Démocratique du Congo, S.E. M. Félix-Antoine Tshisekedi qui incarne l’État actionnaire unique de la société, de procéder à l’acquisition en propre ou en Joint-Ventures de navires pour accroître le volume de l’activité du transport maritime des produits et marchandises en provenance et à destination de la RDC, notamment des minerais stratégiques (Cuivre, Cobalt, Coltan, Lithium, Germanium etc.) dont elle dispose légalement du monopole en sa qualité d’armement national selon la loi no 074-014 du 10 Juillet 1974, même si elle a dû, par la force des choses, s’adapter ces dernières années à l’évolution d’un marché très compétitif.


Pour pouvoir améliorer son cash-flow et mener à bonne fin cette directive présidentielle, la société a étendu la collecte des Droits de Trafic Maritime naguère limitée aux ports nationaux de Boma et Matadi à l’Ouest sur l’Océan Atlantique, vers tous les ports de transit des cargaisons en provenance et à destination de la RDC.

LMC, SA, en sa qualité d’Armement National et bras séculier du commerce extérieur congolais, renforce aussi sa participation à la chaîne de transport maritime en y intégrant le segment multimodal transfrontalier, du fait de l’enclavement du pays, permettant ainsi de garantir la traçabilité des produits exportés et de renforcer la lutte contre la fraude transfrontalière, par un déploiement de ses services sur les différents corridors et ports de transit desservant la RDC.

Lire aussi  Kongo Central : Atou M. déterminé à servir le peuple et non les besoins individuels de certains dép. nat. en mal de positionnement (Tribune)

Corridors desservant le commerce extérieur de la République Démocratique du Congo

 

LMC, SA est présent dans neuf des onze corridors desservant la RDC et débouchant chacun sur un port maritime international : Mombasa (Kenya), Dar-es-Salaam (Tanzanie), Beira et Maputo (Mozambique), Durban (Afrique du Sud), Walvis-Bay (Namibie), Lobito et Luanda (Angola).

Elle n’est pas encore représentée à Nacala (Mozambique et à Kribi (Cameroun).

Le fret maritime généré par le flux du commerce extérieur congolais empruntant la voie maritime est de l’ordre de 17.800.000 tonnes par an (selon les statistiques 2021de la DGDA). Avec un taux de fret moyen de 100 $/ tonne, la valeur financière de ce fret maritime est estimée à 1.780.000.000 USD l’an. Une évaluation plus conforme aux ratios en vigueur fait état de près de deux milliards USD annuellement générés exclusivement par le transport maritime. La prise en compte simultanée des capitaux et des recettes pouvant être générés par les activités connexes au transport maritime, entre autres les aires de stockage, le transport routier transfrontalier ou encore le cabotage est à même de quadrupler ce chiffre.

La participation de l’État congolais à travers de son Armement National (LMC, SA) au transport du fret généré par le commerce extérieur du pays est à ce jour anormalement faible.

 

Le North South Investments Forum II apparaît dès lors comme une opportunité pour LMC, SA de sensibiliser les investisseurs privés de même que les importateurs et exportateurs dans l’industrie extractive en RDC (mines, bois) sur sa place stratégique au regard des potentialités économiques du pays et leur présenter une possibilité de faire prendre en charge par elle, dans des conditions attractives, leurs cargaisons en engageant sa  responsabilité et son entregent grâce à une flotte en voie de reconstitution, à ses ports secs et espaces de stockage avec conteneurs, leur offrant de la sorte un service de meilleure qualité à la clientèle par un prestataire unique et la non-interruption de la chaîne logistique.

LMC, SA entend contacter également les décideurs publics de divers horizons, particulièrement aux Etats-Unis, et initier avec eux des synergies gagnant-gagnant sur pied de l’ordonnancement juridique en vigueur en RDC dans le domaine du transport maritime dans lequel elle constitue un des bras séculiers de l’État. Il s’agit pour la société de recouvrer, en sa qualité d’armement national congolais, d’une part, une meilleure santé financière pour la réalisation de son principal objet social qui est de fluidifier le transport par voie maritime à partir, et à destination, du Congo-Kinshasa et, d’autre part, de contribuer de manière significative à la traçabilité et l’amélioration subséquente du Produit Intérieur Brut, en fournissant aux différents organes compétents les éléments de base pour une lutte efficiente contre le coulage des recettes publiques et la corruption.

Lire aussi  RDC : Regard critique sur la décision du ministre de l’intérieur de la ville de Kinshasa visant à établir une carte d’identité pour étrangers ( Tribune de Me Tshibuabua)

Nous constatons en effet que contrairement à la volonté des autorités congolaises, depuis la fin des années 1990, les opérations de transport par voie maritime de et vers la RDC sont assurés exclusivement par des opérateurs non nationaux qui sont souvent en conflit avec nos lois et règlements. D’importants flux commerciaux maritimes à partir, ou à destination du Congo échappent de la sorte aux statistiques officielles de l’immense marché congolais, le plus important de l’Afrique orientale, centrale et australe avec plus d’une centaine de millions de consommateurs, ce qui donne lieu à diverses manipulations illicites, ce qui entraîne un important manque à gagner pour l’État. Ce dysfonctionnement est à la base du phénomène paradoxal « pays riche avec une population pauvre » dans lequel la RDC semble s’enfoncer inexorablement. S’agissant de la production minière par exemple, les dilutions d’identités provoquées par la multiplication des étapes avant les ports de transit et les pratiques frauduleuses contribuent à la criminalisation des circuits d’exportation de la production et d’importation des intrants intervenant dans ce secteur avec un impact négatif très lourd sur les revenus du Trésor public.

 

C’est dans le but de lever tous ces obstacles que LMC, SA, appuyé par le gouvernement, tient à s’ouvrir à des partenariats mutuellement avantageux pouvant lui permettre de disposer d’une logistique susceptible de consolider ses activités de shipping et leur couverture juridique appropriée grâce à un accompagnement technique dans tous les ports concernés par ses opérations commerciales d’une part et de perception des Droits de Trafic Maritime dus à la RDC d’autre part.

 

                          Honorable lambert MENDE OMALANGA

Président du Conseil d’Administration LMC. SA

 

Lire aussi

Les plus populaires