La question de l’agression rwandaise n’est plus la seule affaire des congolais. Certains députés européens se prononcent aussi contre le Rwanda pour son soutien aux terroristes du M-23/RDF, le cas de Maria Arena.
Au cours d’une session plénière sur “la situation en RDC”, cette parlementaire d’origine belge a dénoncé, avec amertume, le fait pour le Rwanda et d’autres pays voisins soient au service des entreprises étrangères pour avoir une main mise sur les ressources minières de la RDC au prix du sang.
« Le M-23 soutenu par le Rwanda a lancé une offensive contre l’armée régulière de la République Démocratique du Congo qui replonge le pays dans des violences extrêmes. Ces violences et l’instabilité dans la région (…) trouvent leur source essentiellement dans la question des ressources du sous-sol de cette région ; ressources qui sont pillées par les voisins au profit d’entreprises et de groupes internationaux qui alimentent la corruption, qui financent les groupes armés pour garantir l’accès au moindre coût », s’est insurgé Maria Arena.
Pour elle, une « solution régionale » s’impose. Il faut y réfléchir en deux (2) temps, soit dans le court terme et le moyen terme.
« À court terme, la question humanitaire doit être prise en compte pour les personnes déplacées. Mais si nous ne faisons que du court terme, nous serons toujours à nouveau dans le même cycle de violence », a-t-elle indiqué.
Cette députée pense qu’il faut « lutter contre la corruption et mettre des sanctions sur des personnes, sur des entreprises ». Elle cite nommément l’homme d’affaires israélien Dan Gertler « qui est un opérateur excessivement puissant aujourd’hui en RDC » qui est sanctionné par les Américains « et pourtant qui trouve refuge en Europe pour cacher son argent », s’est-elle indigné.
Du haut du perchoir, Maria Arena soutient que « nous devons évaluer la loi sur les minerais des conflits qui, aujourd’hui, n’est pas d’application sur le territoire, et nous devons mettre des tribunaux mixtes qui sont des tribunaux qui luttent contre l’impunité en RDC ».
Pour l’heure, les rebelles rwandais cherchent à rencontrer le facilitateur du processus de Nairobi Uhuru Kenyatta. L’ultimatum leur accordé pour libérer les zones occupées et, par ricochet, cesser toutes hostilités, a expiré depuis ce vendredi à 18 heures.
Patrick Nguwo