Les activités socio-économiques et scolaires sont paralysées dans la ville de Butembo, (Nord-Kivu) depuis la matinée de ce samedi 26 novembre 2022. Des portes des boutiques, magasins, des institutions bancaires ainsi que des entreprises de microfinance sont hermétiquement fermées. Cette situation sévit dans la ville après une attaque d’hommes armés ayant ciblé la résidence d’un officier des FARDC autour de 3heures 45 de ce samedi.
Au centre-ville de Butembo, quelques barricades sont visibles sur l’artère principale. Entre le rond-point de la station Takenga et le monument historique, (VGH), des jeunes ont barricadé la route à l’aide des pierres et des morceaux de bois. La situation est devenue confuse après que des éléments de sécurité ont tiré des balles pour disperser les habitants qui affluaient nombreux sur le lieu de l’attaque, sur le boulevard Mgr Kataliko, à côté de la Cathédrale du diocèse catholique de Butembo-Beni.
Cette situation a occasionné une débandade dans les écoles situées dans les encablures du centre-ville de Butembo. Des apprenants qui venaient à peine de rejoindre les écoles ont été contraints de regagner leurs domiciles pour se mettre à l’abri des éventualités.
Pendant ce temps, la circulation des engins roulants demeure timide. Des bus de transport en commun n’ont effectué jusque-là aucune course pour le centre-ville. Des conducteurs des motos taxis sont néanmoins visibles le long de quelques artères de la ville en train d’assurer le déplacement des personnes et de leurs biens. Des particuliers sont nombreux à prendre la direction du centre-ville.
Entre-temps, le maire policier de Butembo, le Commissaire supérieur principal Mowa Baeki Telly Roger appelle la population au calme. L’autorité urbaine rassure que la situation demeure sous contrôle de l’armée loyaliste.
Il convient de préciser qu’au cours de l’attaque de la matinée de ce samedi 26 novembre contre la résidence d’un officier des FARDC, 5 personnes dont trois (3) assaillants et deux (2) FARDC dont le lieutenant-colonel Ibitasimwa Kibwe Jules et un soldat de deuxième classe ont trouvé la mort à côté de deux autres soldats blessés.
Didy Vitava, à Butembo