L’ex parti présidentiel sous Kabila aux abois. Le Parti du Peuple pour la Reconstruction et la Démocratie, PPRD, se vide de ses meilleurs éléments. Après le fidèle des fidèles Evariste Boshab, chantre du régime, voici Tunda Ya Kasende faire ses valises au moment où, on l’attendait le moins.
C’est ça le dynamisme politique selon le PPRD créé alors que Kabila venait d’accéder aux fonctions suprêmes de la manière dont tout le monde le sait. Un pouvoir qu’il exerça sans partage aidé de façon aussi chaotique par son pré carré auquel faisait partie Tunda Ya Kasende aujourd’hui parti du PPRD pour des raisons difficiles à évoquer. Il faut tout de même tirer les leçons de l’inconstance des politiques congolais. L’ancien ministre de justice au chômage depuis le divorce FCC- CACH est à la recherche d’un job lui, qui n’a connu que des moments de gloire. Joseph Kabila n’aura que ses yeux pour pleurer lorsqu’il verra Ramazani Shadary s’en aller également au nom du dynamisme politique qui en réalité n’est autre que de l’ingratitude politique mortelle.
L’ancien chef de l’État doit se souvenir d’une part de sa politique de débauchage au sein même de l’UDPS, alors opposition au vrai sens du terme. Des tshisekedistes rompus ont dû mordre à l’hameçon au grand dam de tout un peuple. D’autre part, Joseph Kabila et ses compagnons, 18 ans à la tête du pays n’ont pas trouvé mieux que de ternir davantage l’image de la classe politique, qualifiée aujourd’hui à raison de conglomérat des prostitués.
Le départ de Tunda Ya Kasende est un coup dur comme du temps de Boshab. La pilule est amère. Le PPRD doit s’attendre à des nouvelles défections tant la culture de l’inconstance politique ronge ses membres prêts à mordre l’appât par goût des fonctions d’Etat. Des politiques sortis des entrailles kabilistes en panne de dignité et d’honneur.
Zamenga Odimbale