Des populations réfugiées, parmi lesquelles des journalistes, ont fui les rebelles du M-23 soutenus par le Rwanda qui ont pris récemment la localité de Kitshanga, dans la frontière entre les territoires de Masisi et le Rutshuru (Nord-Kivu). À la base de la Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la Stabilisation au Congo (MONUSCO) où ils ont trouvé refuge, c’est la faim qui menace d’ôter la vie de nombreux parmi eux.
Des nouvelles provenant de cette base de la mission onusienne située dans la région de Kitshanga, ne sont pas bonnes du tout. Selon le SOS lancé par les réfugiés et parvenu à la presse, il n’y a rien à manger, ni de soins de santé.
« La vie est tellement difficile ici. Je crois que si rien ne change, nous allons bientôt enterrer des gens qui meurent ici. Pas à manger, pas de soins », lancent les réfugiés.
Les mêmes informations font état de la situation « pire » que traversent les journalistes cantonnés dans cette base de MONUSCO.
« Pour les journalistes, c’est pire. Ils sollicitent une évacuation rapide, car certains risquent de mourir de faim dans cette base. Pour manger, certains font des sauts dans la cité où on risque d’être capturé par ces terroristes », une source depuis cette base, citée par un journaliste dans la région du Nord-Kivu.
Par ailleurs, l’on rapporte qu’ « il y a même des autorités administratives de la chefferie des Bashali en territoire de Masisi qui vivent cette scène dans cette base ici à la MONUSCO. À part la guerre, la famine risque d’éliminer aussi plusieurs personnes ».
L’armée parlait d’un repli stratégique pour justifier la prise de cette localité par les insurgés du M-23/RDF.
Patrick Nguwo