Les militants et sympathisants de l’Alliance pour le Changement (A.Ch) avait prévu de se rassembler ce mercredi 15 mars pour exiger la libération sans condition de Jean Marc Kabund-a-Kabund, leur leader. Cette marche, à l’issue de laquelle devrait être déposé un mémorandum au bureau de l’Assemblée Nationale à l’occasion de la rentrée parlementaire, avait pour point de départ le siège du parti A.Ch, situé sur le boulevard Lumumba vers la 11è rue Limete.
Boaz Muamba Mulumba, président de la ligue des jeunes de cette formation politique, dénonce la « brutalité » de la Police « alors que cette marche était annoncée à l’autorité urbaine ». Selon lui, cette marche avait non seulement pour l’objectif de demander la libération du Président de l’A.Ch, l’honorable Jean Marc Kabund, mais aussi de dénoncer l’acharnement dont est victime ce dernier.
« La marche était prévue aujourd’hui, elle devrait partir de notre siège national jusqu’au Palais du Peuple où un mémorandum devrait être déposé au bureau de l’Assemblée Nationale pour protester contre l’acharnement dont est victime le Président de l’Alliance pour le Changement, l’honorable Jean Marc Kabund et demander sa mise en liberté totale », a dit à ACTU7.CD, Boaz Muamba Mulumba, président de la ligue des jeunes de l’A.Ch.
Et d’ajouter : « L’hôtel de ville a été saisi comme le veut la loi 72 heures avant, mais aucune notification nous est parvenue pour nous interdire de marcher. Pour nous, après avoir informé, il revenait de droit à l’autorité d’encadrer la marche. Malheureusement, la Police est venue pour disperser la foule et assiéger le siège du parti ».
Il a, par ailleurs, dénoncé les arrestations « arbitraires » menées par les éléments de la Police Nationale sur des militants et cadres du parti, notamment le secrétaire général, mais aussi le cas très critique d’un militant de l’A.Ch tabassé à mort, selon lui, par les partisans de la Force du Progrès de l’UDPS/Tshisekedi.
Il sied de noter que des tirs à balles réelles et gaz lacrymogènes de la Police sur les manifestants ont occasionné plusieurs blessés.
Jean-Marc Kabund a été placé, le 9 août 2022, sous mandat d’arrêt provisoire et conduit à la prison centrale de Makala, après son audition au parquet près la Cour de Cassation à Kinshasa. Plusieurs griefs sont mis à sa charge, notamment offense au Chef de l’État, outrage au bureau de l’Assemblée nationale avec des propos qualifiés d’injurieux, de nature à alarmer la population et à porter atteinte à l’honneur dû aux institutions publiques.
Cink Inkonge