Réagissant à la récente prorogation, par les députés nationaux, de l’état de siège dans les provinces de l’Ituri et du Nord-Kivu, le député national Gratien Iracan dénonce « une assemblée nationale aux ordres qui bafoue les réalités du terrain ».
Pour cet élu de la ville de Bunia, les prorogations de l’état de siège qui ne « tiennent pas compte des réalités sur terrain » démontrent un certain agenda caché. Le représentant personnel de Moïse Katumbi dans l’ex Grande Orientale dit s’étonner du fait que la recommandation de l’assemblée nationale à lever l’état de siège n’a jamais été appliquée.
« (…) Il y a des évidences parce que le 29 septembre 2021, l’assemblée nationale avait pris une résolution pour mettre fin à l’état de siège. Comment comprendre que la même assemblée nationale n’a pas exécuté sa recommandation et continue à proroger contre une résolution à l’interne ? Ce que nous pensons que le pouvoir en place a une main mise sur cela (…) Selon ce que nous sommes en train d’apprendre et qu’il faudra tirer au clair, les deux provinces sont gardées sous état de siège pour qu’au moment opportun (…) le pouvoir puisse exclure les deux régions du vote (…) Ceci est trop dangereux (…) », tanche Gratien Iracan au cours d’une interview accordée à ACTU7.CD.
Par ailleurs, il appelle l’assemblée nationale et le gouvernement à « écouter la population », car, dit-il , « au Nord-Kivu et en Ituri, personne ne soutient plus l’état de siège ». Enfin, l’ancien journaliste de la Radio Canal Révélation « appelle la population à se tenir prêt pour exécuter le mot d’ordre qui sera donné au moment opportun pour contraindre les députés à lever l’état de siège ».
Depuis deux (2) ans, l’Ituri et le Nord-Kivu sont gouvernées par les autorités militaires. Les espoirs suscités par la mise en congé des autorités civiles se sont amenuisés suite à la montée de l’insécurité malgré l’état de siège, une mesure sécuritaire exceptionnelle…
Andy Kambale Matuku