Plus de cinq cent trente (530) civils ont été tués par des groupes armés depuis le début de cette année dans le territoire de Djugu et Mahagi, en Ituri. Ce bilan est livré mercredi 17 mai par le chef du bureau de la MONUSCO (Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la stabilisation en RD Congo) de Bunia, chef-lieu de la province.
Selon Karna Soro, chef du bureau de la MONUSCO de Bunia, les attaques des groupes armés notamment de la Coopérative pour le Développement du Congo (CODECO) ont occasionné le déplacement de plus d’un million (1.000.000) de déplacés dans ces deux (2) territoires.
« Il y a différentes statistiques qui sont disponibles. Nous allons auprès de la MONUSCO depuis le premier (1er) décembre 2022 au 10 mai. Nous estimons qu’au moins 530 personnes ont été tuées essentiellement dans le plus grand centre de gravité, c’est-à-dire à Djugu et à Mahagi. Ça nous donne une moyenne de cent (100) personnes, par mois, tuées par ces groupes armés », a-t-il révélé.
Et d’ajouter : « Du côté de Djugu et Mahagi, nous avons autour d’un million de déplacés, c’est-à-dire sept cent mille (700.000) plus (+) trois cent mille (300.000) sur ces deux (2) pôles ».
Par ailleurs, Karna Soro a indiqué qu’après le mois de décembre, la situation est montée graduellement vers un pic qui se situe autour de fin février avec un nombre croissant de tués sur des pôles dispersées avant progressivement de commencer à les descendre pour se stabiliser autour d’une vingtaine de personnes tuées sur les semaines passées.
Il sied se signaler que ceci est l’œuvre des groupes armés qui se battent dans ces zones et s’attaquent aux populations civiles dans l’objectif de contrôler des territoires pour des motifs ethniques et à en extraire les riches ressources minières. Ils sont combattus par l’armée congolaise, avec l’appui des forces de l’ONU et de certaines forces voisines et régionales.
La province de l’Ituri concernée par l’état de siège décrété par le Chef de l’État, Félix Tshisekedi compte environ douze (12) groupes armés actifs. Ils volent, violent, pillent et tuent principalement dans les territoires d’Irumu, Djugu, Mahagi et Mambasa. Leurs exactions entrainent le déplacement massif des habitants.
Cink Inkonge