Les leaders de l’opposition sont déjà sur les rues dans le cadre de leur marche. À Kianza, l’on peut déjà apercevoir les secrétaires généraux de quelques partis politiques dont celui du Leadership et Gouvernance pour le Développement (LGD) d’Augustin Matata Ponyo.
Pour Franklin Tshiamala, l’opposition veut faire entendre sa voix au sujet de plusieurs maux entretenus, selon lui, par le régime en place dont ils qualifient les animateurs de « pilleurs ».
« Nous marchons et nous allons continuer à marcher avec ce peuple. Les présidents de nos partis politiques sont là déjà (…) Nous sommes venus pour dire au monde entier que nous ne sommes pas d’accord avec ce processus électoral chaotique proposé par ce régime (…) Nous sommes venus pour dire non à l’insécurité qui est entretenue par ce régime des pilleurs qui passe son temps à se remplir les poches (…) ce régime fait pire que le M-23 », dit le secrétaire général du LGD.
Et d’ajouter : « Nous sommes venus pour dire à la communauté internationale que nous en avons marre de ce régime qui fait mourrir notre peuple de faim (…) Ce régime était allé mendier les maïs à l’étranger alors que nous avons des terres arables ».
Visage couvert de margarine pour se protéger contre le gaz lacrymogène, Franklin Tshiamala est consterné par le dispositif policier important déployé pour empêcher la tenue de leur manifestation.
« Nous sommes face à un régime totalitaire (…) Nous sommes mains nues, regardez ce peuple, mais regardez cet arsenal [policier]. Cet arsenal est attendu à Goma, ce n’est pas ici (…) », se lamente-t-il.
Pendant ce temps, des interpellations ont été signalées dans les rangs des manifestants qui se rassemblent à Kianza, alors que le Rond Point Super Lemba, point de départ, est envahi par des policiers.
Patrick Nguwo