Assemblée nationale : Une commission ad hoc mise en place pour examiner le cas Daniel Safu

 

Le député national Daniel Safu a prononcé des propos à la presse qui ont laissé sans voix plus d’une personne, en raison du caractère tribal et d’incitation à la haine dont ils étaient recouverts. L’assemblée nationale a pris les choses en main, sur initiative du député national David Mukeba, pour entendre cet élu du peuple en vue d’éventuelles sanctions.

Lors de la plénière de ce lundi 29 mai 2023, il a été mis sur pied une commission spéciale et temporaire composée de vingt (20) membres nommés par le président de la Chambre basse du parlement, sur proposition des groupes parlementaires et des non-inscrits, qui ne disposait que de cette journée de lundi pour réaliser sa mission et déposer son rapport au bureau de l’Assemblée nationale.

Bien avant la lecture de cette décision par le rapporteur de cette chambre du parlement, le député motionnaire a laissé entrevoir la déception qui l’habite au sujet de différentes déclarations de Daniel Safu.

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« Lors de la préparation de la marche de l’opposition au cours de ce mois de mai, Daniel Safu, devant un journaliste, a déclaré haut et fort qu’au cours de cette marche, il y aura des morts en grand nombre. Il est allé plus loin pour dire que lui-même sera à la manœuvre. Cela signifie quoi ? Pour un député national, qui n’a pas de mandat impératif, qui parle au nom de tous les Congolais et qui planifie des morts lors d’une marche qui était prétendue pacifique (…) C’est extrêmement grave, infractionnel et indigne pour un député », a déclaré David Mukeba.

Et d’ajouter : « Après la marche, la député Safu Daniel se trouvant sur le plateau d’une chaine de télévision de la place, professe des menaces et incite la population à la haine tribale contre une ethnie ».

Les faits récents ne sont pas les seuls éléments qui ont poussé David Mukeba à initier cette démarche. Ce député national revient, dans son exposé, sur un autre feuilleton qui implique négativement l’élu de Lingwala.

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« (…) Un collègue, en l’occurrence Nsingi Pululu, avait initié une loi que nous connaissons tous. Alors qu’elle était encore au bureau d’études, l’honorable Safu Daniel s’est illustré par des menaces contre notre chambre qu’il a narguée publiquement en disant que si cette loi passe, trois jours après, le pouvoir tombe. De quel pouvoir parlait-il ? Il parlait de l’Assemblée nationale et du pouvoir d’Etat. Un député national qui nargue son Etat, qui nie les missions conférées aux députés que vous êtes, il déshonore notre chambre », s’est-il indigné.

Il faut dire que cette commission sera assistée des cabinets et de l’administration de l’Assemblée nationale dument désignés par le président de l’Assemblée nationale. Pour l’heure, Daniel Safu demeure en cavale.

Patrick Nguwo

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