Nord-Kivu – Agression rwandaise : Lourd impact sur l’agriculture

 

La province du Nord-Kivu, dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), est actuellement le théâtre d’une agression rwandaise, qui impacte lourdement l’activité agricole de la région. Les attaques répétées des forces rwandaises ont entraîné un exode massif de la population, laissant derrière une terre arable abandonnée. Les conséquences sur l’agriculture sont désastreuses.

En effet, l’agriculture est le socle de l’économie du Nord-Kivu, et constitue la principale activité des habitants de la région. La terre y est fertile, et les cultures y sont diversifiées : le maïs, le soja, le manioc, la patate douce, le riz, l’arachide… Mais depuis l’agression rwandaise, les agriculteurs ont déserté leurs champs.

Les attaques de l’armée rwandaise visent principalement les villages frontaliers, où l’on trouve les terres les plus fertiles. Les habitants sont contraints de fuir pour échapper à la violence, laissant ainsi la terre en jachère. Des milliers d’hectares de champs sont aujourd’hui abandonnés, laissant craindre une crise alimentaire majeure.


Les agriculteurs qui ont pu rester sur place sont confrontés à de nombreux obstacles. En premier lieu, le manque de main-d’œuvre : sans travailleurs pour cultiver la terre, de nombreux champs sont laissés à l’abandon. Ensuite, l’insécurité qui règne dans la région rend l’accès aux engrais, au carburant et aux semences particulièrement difficile.

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L’impact de cette crise sur les prix des denrées alimentaires est également considérable. Les marchands profitent de la situation pour augmenter artificiellement les prix, créer des pénuries et surtout pour spéculer sur les stocks alimentaires. Les prix du manioc, du riz et du maïs ont presque triplé ces dernières semaines, ce qui pose des problèmes d’approvisionnement pour les populations les plus fragiles de la région.

En somme, l’agression rwandaise au Nord-Kivu a des conséquences désastreuses pour l’agriculture et l’économie de la région. Les agriculteurs abandonnent les champs, les prix des denrées alimentaires flambent, et la crise alimentaire guette. Il est urgent que les autorités nationales et internationales prennent des mesures pour mettre fin à cette agression et protéger les populations civiles et l’activité agricole de la région.

David Lupemba

 

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