Alors que la table ronde sur l’évaluation de l’état de siège, décrété au Nord-Kivu et en Ituri, deux (2) provinces situées dans l’Est de la RDC, démarre ce 14 août, les langues se délient dans le chef des couches sociales et politiques.
Dans une sortie médiatique dimanche, la notabilité de Rutshuru (Nord-Kivu) a affirmé que, particulièrement au Nord-Kivu, cette mesure exceptionnelle vallait sa peine au regard de la situation sécuritaire précaire depuis plusieurs décennies.
Aimé Mukanda Mbusa, l’un des notables de ce territoire assiégé par le M-23/RDF, suggère carrément la requalification de l’état de siège, en nommant des commissaires généraux d’autant plus que « plusieurs personnes ne veulent pas voir les Gouverneurs militaires en tête de ces deux (2) provinces ». Pour lui, il faut également déclarer une guerre farouche contre les semeurs de troubles dont les M23/RDF et la nébuleuse ADF (Forces Démocratiques Alliées).
Il justifie cette suggestion par le fait que le M23-RDF est à la porte de la ville volcanique de Goma.
‹‹ Si un de ses animateurs est fautif, il ne faut pas juger du faux l’état de siège. Plusieurs acteurs politiques veulent voir la levée de l’état de siège pour qu’ils puissent se positionner en ce moment de la campagne ››, révèle-t-il.
C’est depuis le 6 mai 2021 que l’état de siège a été décrété au Nord-Kivu et en Ituri par le Chef de l’État Félix-Antoine Tshisekedi. L’objectif était de mettre fin à la menace sécuritaire à laquelle fait face la population.
JC Mbafumoja