La situation commence à s’éclaircir au Gabon, où les militaires ont pris le pouvoir quelques instants après la publication des résultats de la présidentielle de samedi dernier. Plusieurs hautes personnalités proches du clan Bongo sont aux arrêts.
Les putschistes viennent d’annoncer que le président Ali Bongo est assigné en résidence. Son fils Nourredine Valentin et plusieurs hautes personnalités sont aux arrêts. Il s’agit entre autres de Ian Ghislain Ngoulou, directeur de cabinet du fils Bongo, Mohamed Ali Saliou, directeur de cabinet adjoint du président Bongo lui-même et son frère Abdoul Océni. Ces deux hommes sont en fait les fils d’Ismaël Oceni Ossa, le président du Conseil supérieur des affaires islamiques du Gabon. Dans la liste, il y a aussi Jessye Ella Ekogha, le porte-parole de la présidence, Steeve Nzegho Dieko, le Secrétaire général du Parti Démocratique Gabonais (PDG) le parti présidentiel, Cyriaque Mvouradjiami, directeur de cabinet politique d’Ali Bongo.
Le communiqué des mutins annonce l’ouverture d’une enquête contre ces personnalités pour notamment « haute trahison contre les institutions, détournement massif des deniers publics, malversation financière internationale en bande organisée, faux et usage de faux, falsification de la signature du président, corruption active » et enfin « trafic de stupéfiants ». D’après le même document, ces personnes repondront de leurs actes à l’issue d’une enquête annoncée.
Alors que le président du Centre Gabonais des Élections (CGE) publiait les résultats, des militaires ont annoncé, ce mercredi 30 août 2023, avoir pris le pouvoir et mis fin au régime actuel. Ils ont également annoncé la dissolution des institutions et ordonné la fermeture des frontières. Dans les rues de Libreville, des scènes de liesse ont été remarquées par des médias internationaux.
Andy Kambale Matuku