Le coup d’Etat du mercredi 30 août au Gabon fait parler la planète. Plusieurs zones d’ombre demeurent quant à l’organisation du putsch et de ses meneurs qui ont trouvé utile de porter un général d’armée au sommet de l’Etat pour conduire la transition.
Le général Bruce Oligui Nguema homme de sérail est le vrai tombeur du fils Bongo à la tête du pays depuis 14 ans. L’armée dit avoir constaté une situation à même de porter atteinte à la cohésion nationale peu après la proclamation des résultats de la présidentielle faisant d’Ali Bongo président réélu pour un troisième mandat avec 64% de voix obtenues. L’Afrique fait un retour brusque aux années des pouvoirs militaires. Déjà quatre pays vivent sous cette mouvance : le Mali, le Burkina Faso, le Niger et maintenant le Gabon.
Si pour les trois premiers pays, les putschistes se sont montrés hostiles à la France, le cas du Gabon demeure jusque-là flou. À la question de savoir qui est le nouvel homme fort de Libreville et ses compagnons d’armes ? Plusieurs analyses les voient proches de la France, ancienne puissance coloniale jusque-là aussi aphone officiellement.
D’aucuns soupçonnent un coup de pousse venu de Paris. Il n’y a pas de fumée sans feu dit- on. Surtout que le pouvoir en Afrique est tributaire de la volonté de l’occident. La France qui convoite le pétrole gabonais ne saurait laisser faire. L’Elysée tient tant au contrôle de l’or noir au Congo comme au Gabon deux États voisins, riches en pétrole.
Du reste, l’évolution du temps pourrait éclairer ce dossier à la Une de l’actualité. Ali Bongo s’en va, emportant avec lui, la génération « Bongo » bien que certaines langues font état des liens familiaux existant entre, Bruce Oligui Nguema et la dynastie Bongo ou l’appartenance de tous à une même tribu.
Zamenga Odimbale