Lundi 4 septembre 2023, la communauté scolaire de la République Démocratique du Congo (RDC) a fait sa rentrée. Si dans plusieurs coins du pays, elle s’est faite sans accroc, dans le territoire de Mambasa, en Ituri, cette rentrée est hypothétique.
Dans la chefferie de Babila Bakwanza, plusieurs écoles ont été délocalisées. Certains bâtiments se sont effondrés. Dans la grande partie du groupement Bapwele, les cours scolaires sont envahies. À l’Institut de Mayuano, trois (3) enseignants s’affairent à abattre quelques boissons qui encombrent l’entrée de l’école.
« (…) Jusqu’à présent, aucun élève n’a pris son inscription. Voyez vous-mêmes l’état de nos bâtiments. Plusieurs parents ont fait déplacer leurs enfants. Mais on tient le coup et on attend voir ce que l’avenir nous réserve », lance un enseignant trouvé en train de compléter un bulletin.
Même scénario dans les écoles primaires de la place. Les directeurs se lassent en longueur de journées attendant « des écoliers qui ne viennent pas ». Plus loin, au village Some, les bâtiments de l’école primaire Some contruits dans le cadre du programme de 145 territoire ne sont pas occupés. De longues herbes envahissent déjà le chantier…
Il y a une semaine, le conseil de la jeunesse de la chefferie de Babila Bakwanza avait demandé aux autorités scolaires d’ordonner le retour des écoles dans certains milieux jugés sécurisés. Cette demande avait été relayée par le chef du village de Lolwa qui s’inquiétait du nombre d’enfants en âge scolaire « délaissés à la merci de la rue ». En réponse à cette sollicitation, le chef de la sous-division de l’Enseignement Primaire, Secondaire et Technique (EPST) Mambasa 1, avait révélé attendre les assurances sécuritaires des autorités militaires territoriales avant de décider.
Andy Kambale Matuku, de retour de Mayuano-Some, à Mambasa