Les administratifs et professionnels du secteur de la santé du Kasaï-Oriental ont évalué, jeudi 7 septembre, leur mouvement de grève générale, à l’hôpital de référence de Kansele, situé dans la commune de la Muya à Mbuji-Mayi.
Au cours de cette réunion d’évaluation organisée par la Dynamique Syndicale du Congo (DYSYCO) et le Syndicat National des cadres et agents des Secteurs des Services (SYNCASS), deux (2) syndicats du secteur, les grévistes de toutes les zones de santé du Kasaï-Oriental ont affirmé que la grève a été largement observée, à l’exception de quelques structures isolées où le service minimum est organisé.
Marcel Ilunga, secrétaire provincial de la DYSYCO a, par ailleurs, précisé que les structures sanitaires sont bel et bien en grève, mesure qui ne sera levée que sur ordre de la haute hiérarchie à Kinshasa. Il dit voir déjà des retombées catastrophes se produire au niveau local depuis le déclenchement de la grève à travers le pays.
« La grève reste maintenue jusqu’à ce que la hiérarchie à Kinshasa nous ordonne de la lever. Déjà sur terrain, les conséquences se font sentir. On apprend des cas de décès suite au manque de prise en charge sanitaire », a fait savoir Marcel Ilunga.
À ceux qui s’obstinent d’observer la grève, ce secrétaire provincial de la DYSYCO ajoute que des mesures disciplinaires seront prises à leur endroit.
« Nous avons déjà la liste de corps médicaux qui observent le service minimum, nous leurs demandons de se joindre à notre idéologie, sinon des sanctions leurs seront infligées », a-t-il averti.
Depuis que la grève des professionnels de la santé a été déclenchée, plusieurs cas de décès ont été répertoriés dans quelques zones de santé. L’on signale aussi que les malades sont laissés à leur triste sort.
Jacob Séraphin Nkita, à Mbuji-Mayi