Quinze (15) jours après la manifestation anti-MONUSCO, ayant fait plus de quarante (40) morts selon le Gouvernement, au chef-lieu de la province du Nord-Kivu, les corps de certaines victimes ne sont pas encore inhumés.
Déposés à la morgue de l’hôpital général militaire du camp Katindo, dans la commune de Karisimbi, ces derniers se décomposent progressivement causant ainsi une odeur nauséabonde, affirme la société civile de la ville de Goma. Marion Nghavo, son président, fustige le non respect de la conservation de ces corps sans vie dans cette morgue.
‹‹ (…) Certains corps seraient en décomposition. L’odeur nauséabonde envahit les voisins, ce qui est un grand soucis pour la santé communautaire surtout pour les enfants qui peuvent, à cause de cette odeur, tomber malade ››, s’inquiète Marion Nghavo.
La société civile de Goma, donne un ultimatum de quarante-huit (48) heures seulement aux autorités compétentes pour l’enterrement digne de ces compatriotes.
‹‹ Nous pensons que les autorités qui gèrent l’état de siège aujourd’hui doivent répartir les responsabilités en vue de procéder immédiatement à l’enterrement digne de ces personnes ››, a-t-il ajouté.
Si rien n’est fait, les forces vives de cette ville promettent de passer aux actions de grandes envergures. Organisée par la secte des Wazalendo le 30 août dernier, une manifestation anti-MONUSCO avait coûté la vie à cinquante et une (51) personnes au côté des blessés et des interpelés.
JC Mbafumoja