Au territoire d’Irumu comme dans plusieurs coins de la province de l’Ituri, se déroulent des opérations militaires contre des groupes armés locaux et étrangers. Lors des incursions des assaillants, les habitants fuient en laissant derrière eux tous les biens.
Ces biens constitués entre autres des non vivres et produits champêtres, restent à la merci soit de l’ennemi ou encore des militaires FARDC (Forces Armées de la République Démocratique du Congo).
L’administrateur militaire du territoire d’Irumu, dans une conférence de presse organisée par la Benevolecja grand lac, dans le cadre du projet « Ensemble pour la sécurité et la paix à l’Est de la RDC » ce samedi 23 septembre autour du plan d’action sécuritaire de son entité, a interdit aux éléments de force de l’ordre de prendre tout bien de la population retrouvé sur le front, en butin de guerre.
« Le bien de la population ne peut être considéré comme butin de guerre, ça non ! Quand on opère, on ne touche pas aux biens de la population, un militaire qui se méconduit doit répondre de ces actes à la justice, car c’est de l’indiscipline », a dit le colonel Siro N’Simba, administrateur militaire du territoire d’Irumu.
L’autorité territoriale dit être au courant des plaintes de la population contre certains éléments des forces loyalistes qui s’accaparent des biens des habitants comme des produits champêtres, des ustensiles, habits, chaises…
Le colonel Siro N’Simba, qui qualifie cet acte d’ « extorsion », promet de s’impliquer pour mettre un terme à cette situation, en vue de favoriser les personnes déplacées à retourner dans leurs villages d’origines sans la moindre crainte.
Moïse Ulang’u