Après plusieurs jours d’alertes sur les cas de tracasserie de la population agricultrice du territoire de Beni (Nord-Kivu), par les militaires FARDC (Forces Armées de la République Démocratique du Congo) et certains services de péage route sur différentes routes de dessertes agricoles, l’heure est maintenant aux sanctions.
Déterminé à éradiquer ce phénomène comme il l’avait indiqué dans son récent discours à ses administrés, l’administrateur militaire du territoire de Beni, le colonel Ehuta Omeonga Charles a procédé à la suspension des taxes notamment de la Direction Générale de Migration (DGM), de la taxe dite « de stationnement et l’environnement », aussi celle de la sécurité, imposée par les militaires FARDC aux civils sous prétexte de la « taxe café », pourtant non reconnue.
Ces taxes étaient principalement prélevées sur les routes Mantumbi et Mamove, au groupement des Batangi-Mbau. L’autorité territoriale en a profité pour rappeler sa population à ne plus se laisser manipuler par qui que ce soit à travers ces taxes illicites.
Cette décision paraît comme un ouf de soulagement pour la population du territoire de Beni, longtemps secouée par les affres des rebelles ougandais ADF (Forces Démocratiques Alliées). Elle a remercié l’autorité territoriale, l’appelant à poursuivre avec ces genres des sanctions sur l’ensemble du territoire de Beni.
Depuis l’avènement de l’état de siège au Nord-Kivu, plusieurs taxes illicites ont vu le jour dont celles émanant des services de sécurité, qu’on dénomme « taxe café » ou « de sécurité ». Toute personne qui s’y opposait pouvait donc subir la colère de ces derniers.
JC Mbafumoja, à Beni