L’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) a débuté, depuis le lundi 30 octobre, une mission d’audit pour examiner le budget opérationnel des 9es jeux de la Francophonie qui ont eu lieu dans la capitale congolaise du 28 juillet au 6 août 2023.
L’OIF avec à la tête la Directrice du comité international des jeux de la Francophonie Zeina Mina, va surtout centrer sa mission sur le contrôle du budget de ces jeux, évalué à environ 20 millions d’euros ; une opération qui tombe à pic, car il n’y a pas longtemps, le Ministre des Finances Nicolas Kazadi avait affirmé que le budget initial de l’organisation des jeux chiffré à 48 millions de dollars, aurait connu une montée en flèche, jusqu’à atteindre la somme colossale de 324 millions de dollars.
En outre, Nicolas Kazadi a indiqué que le budget des opérations a varié de 12 à 78 millions de dollars, alors que les dépenses engagées pour la réhabilitation des infrastructures allaient de 36 à 246 millions de dollars. Il relève également des défauts de planification et de gestion, d’autant plus que la période de préparation desdits jeux est passé de quelques mois à trois (3) ans environ.
Des révélations qui ne satisfont pas la direction du Comité National des 9es Jeux de la Francophonie (CNJF) qui pense que Nicolas Kazadi, en sa casquette de membre et vice-président du comité de pilotage des jeux de la Francophonie, était totalement conscient du budget organisationnel qui n’est pas à confondre avec celui destiné à la réhabilitation des infrastructures. Ce budget avait été élaboré en collaboration avec le comité international des jeux, adopté par le Gouvernement congolais via le comité de pilotage, en présence du Ministre des Finances avant d’être entériné par le conseil permanent de la Francophonie.
La direction du CNJF a également précisé que ses dépenses ont été effectuées sous une haute surveillance de l’Inspection Générale des Finances (IGF), qui en avait même fait un rapport. « Le Ministre des finances devrait cesser de faire la confusion entre les fonds destinés à la construction des infrastructures et ceux alloués à l’organisation desdits jeux », dit le comité national des jeux de la Francophonie.
Cette direction a enfin estimé que le ministère de Finances et celui des ITP, en tant que responsables de la construction, réhabilitation et aménagement des infrastructures, « devraient être capables d’expliquer l’affectation des 324 millions de dollars déboursés pour les jeux ».
En attendant les conclusions de l’enquête, le débat reste engagé sur cette question dans des médias et sur les réseaux sociaux.
Jacob Séraphin Nkita