Ce qui se passe à Malemba Nkulu est extrêmement grave. Depuis lundi 13 novembre, des images qui proviennent de ce territoire situé dans la province du Haut-Lomami montrent notamment une femme dénudée en train d’être violée, violentée, frappée à l’aide de gros morceaux de bois puis traînée au sol par plusieurs jeunes qui s’expriment en Swahili.
L’on peut voir aussi, dans les autres images, un homme complètement couvert du sang après être lynché par des « autochtones » qui seraient anciens membres des milices de Macchabé, Gédéon, Mvwende ou encore Bakanda-Bakonda. « Rentrez chez vous », peut-on les entendre dire dans l’une des vidéos devenues virales sur les réseaux sociaux.
Les informations recoupées rapportent que la population « katangaise » s’attaquerait à celle kasaïenne qui réside Malemba Nkulu. L’élément déclencheur de ces atrocités serait, selon les mêmes informations, le meurtre d’un motard ressortissant du Grand Katanga, par un groupe de quatre (4) personnes présentées comme originaires du Kasaï.
Contactez par un média, l’administrateur du territoire de Malemba Nkulu, qui parle de « crime contre l’humanité », affirme qu’il lui était « impossible de maîtriser les assaillants avec des éléments de la police mal formés et en manque des munitions ».
Pour l’heure, difficile d’établir un bilan. Certaines sources évoquent trois (3) décès et une femme violée, alors que d’autres parlent déjà d’une dizaine de morts.
Jusque-là, la réaction des autorités du Gouvernement central est attendue.
Patrick Nguwo