Dans la province du Kasaï-Central, le trafic entre le territoire de Demba, considéré comme un important pourvoyeur des produits agricoles, et la ville de Kananga est coupé à travers toutes les voies de communication.
C’est l’une des conséquences majeures de la dernière pluie diluvienne du mardi 26 décembre dernier à côté de plusieurs autres dégâts déplorés.
Une partie du pont jeté sur la rivière Tshibashi, traversant la route nationale Nº20, soit l’axe Kananga-Ilebo, a cédé à la suite des inondations, de même que la voie ferrée qui est engloutie à plusieurs endroits par des têtes d’érosion.
Difficile à ces jours d’effectuer des mouvements par véhicules, par train ou par tout autre engin motorisé sur cet axe, une situation qui entraîne des fluctuations des prix des produits vivriers sur les marchés du chef-lieu du Kasaï-Central.
Déjà, la mesurette du maïs (produit de base dans l’alimentation des Kanangais) est passée de 4.500 FC à 8.500 FC voire 9.000 FC à ces jours, et la tendance va crescendo pour les autres produits de première nécessité.
La dégradation de plusieurs tronçons qui mènent vers les territoires du Kasaï-Central réveille le débat sur l’abandon de ces infrastructures routières par le pouvoir public.
Certaines structures de la société civile locales pointent « l’inaction » du Gouvernement provincial du Kasaï-Central qui, selon elles, n’a rien prévu pour parer à ces éventualités.
Par ailleurs, plus de 80% des Kanangais se servent grâce à ces deux (2) tronçons. Les usagers et les habitants de cet espace, sollicitent l’implication du Gouvernement provincial pour parer à cette situation afin de sauver les vies de plus d’un Kanangais.
Laurent Beya wa Mukaya