La société civile force vive de la bande frontalière Kamako, dans la province du Kasaï, plaide auprès des autorités nationales et provinciales, y compris les organisations non gouvernementales pour la construction d’un centre collectif d’hébergement des congolais refoulés de l’Angola.
D’après Jean-Marie Katonga, son secrétaire exécutif, les conditions de vie de la population dans cette bande frontalière sont déshonorantes.
« Les conditions sont difficiles, il n’y a pas de structures d’accueils, j’ai plusieurs fois plaidé pour qu’on puisse construire un centre collectif de transit pour hébergement, mais sans succès. La communauté a du mal à recevoir toutes ces personnes, étant donné qu’on enregistre des dégâts dans les ménages après leurs passages. Après refoulement, la cité devient peuplée et l’insécurité bat record », a-t-il fait savoir
Il explique aussi que plusieurs congolais qui sont expulsés de l’Angola sont des jeunes qui manquent de boulot, si le gouvernement mettait en place un centre d’apprentissage, ces jeunes seront encadrés et ne se rendront pas massivement dans ce pays qui les maltraite.
Jean-Marie Katonga précise que la République d’Angola refoule, comme dans ses habitudes, plusieurs congolais vivants en Angola. Ces compatriotes composés essentiellement de jeunes sont pris pour les uns dans les mines de diamant et pour les autres en pleine ville de Dundo dans la province de Lunda Norte.
Il invite le gouvernement congolais à prendre ses responsabilités pour la sécurisation de ces jeunes qui sortent en masse dans ce pays voisin.
Plusieurs personnes sont expulsées de l’Angola chaque week-end, les refoulés ne savent pas où aller. Les uns rentrent nuitamment dans ce pays voisin et les cherchent à regagner leurs domiciles.
Diaris Kindalo, à Tshikapa