Kasaï-Oriental/Réhabilitation de la Centrale de Lubilanji : Le malentendu enfin dissipé !

 

Quelques heures après que le député provincial du Kasaï-Oriental Cyril Tshilombo a dénoncé la défaillance de l’entreprise SEKO, dans l’exécution des travaux de réhabilitation de la Centrale Hydroélectrique de Lubilanji, les dirigeants de cette firme tchèque sont sortis du silence, pour dissiper le quiproquo.

Dans une interview accordée à Actu7.cd le mardi 12 novembre 2024, Yannick Bolinga, représentant de SEKO au Kasaï-Oriental, a lié le retard constaté dans l’avancement des travaux au blocage à Kinshasa de leurs matériels déjà commandés. À lui de préciser que ces matériels acheminés depuis août dernier dans la capitale congolaise, attendent l’exonération pour leur acheminement à Mbuji-Mayi, au Kasaï-Oriental, en vue de faciliter la matérialisation dudit project.

« La situation avance, car le Ministre des Finances a demandé à la MIBA d’adresser une lettre au Ministre des Ressources hydrauliques pour une exonération de ces matériels acheminés depuis août. Dès que la lettre de la MIBA arrive, il y aura vérification de matériels et ça sera acheminé à Mbuji-Mayi », a-t-il dit.

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Abordant la question de savoir pourquoi SEKO commercialise déjà l’énergie électrique auprès de consommateurs, M. Bolinga a précisé que l’objectif dans ce cas, était de s’imprégner des modalités de paiement des utilisateurs, pour se fixer des objectifs d’avenir. Ce représentant de SEKO affirme tout de même avoir sursis cette disposition très récemment, après l’atteinte du but visé.

« Le but était de savoir comment nos partenaires perçoivent chaque mois pour nous permettre de nous fixer des objectifs pour l’avenir », a-t-il expliqué, tout en précisant que SEKO avait témoigné sa capacité à supporter uniquement les agents de la Société d’énergie du Kasaï-Oriental (ENERKA) commis à la production, qui, du reste, n’accusent aucun impaiement depuis mars dernier.

Pour lui, les allégations selon lesquelles SEKO aurait emprunté 200 mille dollars américains auprès des banques tchèques pour répondre aux impératifs de l’heure sont fallacieuses et non vérifiées. « C’était plutôt la somme de 150 mille dollars américains disponibilisée par SEKO pour financer une partie du projet à Mbuji-Mayi. Cet argent a été bloqué par la banque tchèque, avant que nous ne demandions à la MIBA de saisir la banque tchèque pour signifier que ladite somme était allouée au financement du projet de la centrale de Lubilanji, piloté depuis quelques mois à Mbuji-Mayi par SEKO. Il ne s’agit pas d’un emprunt », martèle-t-il.

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Exploitant la nature du projet détenu par SEKO, Yannick Bolinga a expliqué à ses détracteurs qu’après le constat effectué sur le site, leur entreprise a plutôt décidé de moderniser la centrale hydroélectrique de Lubilanji, vu la vétusté de ces matériels.

Ces réactions tombent au moment où un élu provincial et un des administrateurs de la MIBA ont dénoncé « la défaillance de l’entreprise SEKO » dans l’exécution des travaux de réhabilitation de cette centrale, évoquant le non respect du délai consigné dans le contrat paraphé avec la Société Minière de Bakwanga.

Jacob Séraphin Nkita, à Mbuji-Mayi

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