Plusieurs centaines de ménages des déplacés de guerre ont été assistés en vivres à Mbau et Mavivi, dans le territoire de Beni au Nord-Kivu, par le Comité International de la Croix-Rouge (CICR).
Depuis 2014, elles font parties des zones menacées par l’activisme des groupes armés. Vu leur situation géographique et suite à une petite accalmie qui s’y observe, ces entités ont reçu les déplacés de guerre, les uns venus de différents villages du territoire de Beni, les autres des territoires d’Irumu et Mambasa (Ituri).
Plus la guerre s’éternise, plus les conséquences humanitaires deviennent énormes, note le CICR dans un article remis à ACTU7.CD.
C’est dans ce sens que cette organisation, en collaboration avec la Croix-Rouge, a trouvé opportun de secourir un total de huit mille six cent vingt-et-un (8621) ménages soit plus de 50 mille personnes en ventres creux.
Chaque menage recevait 50 kg de farine de maïs, 25 kg de haricots, 10 litres d’huile végétale et 1 kilogramme de sel de cuisine.
Satisfaction des bénéficiaires
Cette aide humanitaire est un ouf de soulagement pour les bénéficiaires. Masika Sivendana est déplacée de guerre venue de Otomaber en Ituri. Elle espère une vie sans faim les deux prochains mois dans sa famille.
‹‹ Quand le CICR m’avait enregistrée, je croyais que c’est de la farce parce que depuis que j’ai quitté mon village à Otomaber, il y a 2 ans, c’est la première fois que je reçois l’assistance. Moi et mes deux enfants, nous allons bien manger pendant deux mois ››, a-t-elle témoigné.
Les leaders communautaires de Mbau saluent et reconnaissent les actions menées par le CICR dans cette partie du territoire de Beni. L’un d’eux précise que cette assistance en vivre est une réponse à plusieurs de leurs plaidoyers en faveur des déplacés dans la zone.
Avant la distribution de l’aide en question, il affirme avoir assisté aux tensions entre les pygmées et d’autres tributs à Mbau suite à la récolte frauduleuse de leurs produits champêtres par les premiers habitants du Congo.
Il est certain que les besoins restent énormes dans la région. À Mbau et Mavivi, des voix se lèvent pour demander que d’autres partenaires du gouvernement congolais imitent l’exemple du CICR.
JC Mbafumoja, à Beni