L’administrateur policier du territoire de Mambasa, dans la province de l’Ituri ainsi que le commissaire territorial de la Police nationale congolaise (PNC) dans cette même entités, doivent être relevés de leurs fonctions. C’est l’une des recommandations contenues dans le mémorandum des structures citoyennes de ce territoire adressé au gouverneur militaire de l’Ituri.
Le mémorandum a été déposé au bureau du territoire à l’issue d’un culte œcuménique tenu au stade Mirindi, en plein coeur de la cité de Mambasa, lundi 9 décembre, en mémoire des victimes des actes de banditisme urbain tant dans la cité de Mambasa que sur l’ensemble du territoire. Pendant ce culte et pour une grande partie de la journée, toutes les activités ont été à l’arrêt.
Outre le départ de l’administrateur policier et du commandant de la police, la société civile, la nouvelle société civile et la société civile du Congo exigent également le départ du responsable de l’Agence Nationale des Renseignements (ANR). Les structures citoyennes pointent « l’ancienneté et l’incapacité de maintenir l’ordre public » dans la cité de Mambasa. Par ailleurs, les structures citoyennes de Mambasa appellent les services spécialisés à organiser des bouclages dans les quartiers chauds de grandes agglomérations du territoire et l’installation des postes de police dans des endroits à forte densité et intensité commerciales.
Ce mémorandum comme la journée ville-morte décrétée par les structures citoyennes, interviennent dans un contexte de multiplication des cas de banditisme urbain dans plusieurs grandes cités à travers le territoire de Mambasa. Il y a une semaine, des bandits armés non autrement identifiés avaient tué deux (2) personnes au cours d’un braquage armé contre un mini-shop de mobile banking, près du marché central Kabila, au quartier Mputu, dans la partie Est de la cité de Mambasa. A cela s’ajoutent plusieurs cas de pillage et vols à main armée des dépôts d’achat de cacao…
Andy Kambale Matuku, à Mambasa