Si l’opposition politique et une partie de la société civile en République démocratique du Congo (RDC) trouvent « inopportune » l’idée de modifier la Constitution portée par le président de la République, Vital Kamerhe, président de l’Assemblée nationale, estime que la révision constitutionnelle ne doit pas être considérée comme un tabou.
Le président de la chambre basse du Parlement a exprimé sa position concernant la révision de la Constitution, au terme d’un long entretien avec le Chef de l’État, ce lundi 9 décembre. Vital Kamerhe soutient que le président Tshisekedi est dans la légalité constitutionnelle pour engager ce processus.
« En ce qui concerne la révision constitutionnelle, je voudrais rappeler aux uns et aux autres qu’évoquer cette question n’est pas un tabou. C’est dans la même Constitution, l’article 218 où l’on prévoit le mode de sa révision et qui sont habilités à prendre une telle initiative.(…) On est dans la légalité constitutionnelle », a-t-il déclaré, avant de se demander : « Maintenant où est le péché ? ».
En outre, Kamerhe appelle à attendre les conclusions de la Commission multidisciplinaire, qui réunira toutes les forces politiques et les forces vives de la Nation, pour réfléchir à cette réforme, comme annoncé par le Président Félix Tshisekedi.
« Quand on commence à réfléchir, certains préfèrent réfléchir à haute voix, d’autres à voix basse. Certains préfèrent aller trop vite en besogne, ce que le président n’a demandé à personne. Le président de la République a indiqué qu’il devrait mettre en place une commission multidisciplinaire qui sera chargée de réfléchir sur cette question mais cette Commission n’est pas encore mise en place, mais il y’a des gens qui ont le don de lire ce qui vient avant. Cette Commission ne sera pas seulement de la majorité », a-t-il rassuré.
Cependant, Vital Kamerhe souligne que l’essentiel est de garantir un processus inclusif et respectueux de la légalité constitutionnelle.
I.Ch