Une question hautement intéressante dans la mesure où, Godet Atsawel a surpris la sphère kinoise. Instaurer un permis de séjour obligatoire à Kisenso pour ceux qui veulent y résider pendant par exemple trois mois à 10.000FC est une annonce sensentionnelle pour un responsable de la taille d’un bourgmestre de l’une des municipalités de Kinshasa soumises à des règles de fonctionnement.
D’entrer de jeu, il faut dire qu’une initiative de cet ordre n’est possible qu’après examen approfondi des conditions de faisabilité.
Kisenso faisant partie des municipalités de la capitale RD congolaise connaît les mêmes problèmes que le reste des coins de la ville de Kinshasa notamment, la non identification de ses citoyens pour prétendre obliger aux probables nouveaux venus temporaires de se prémunir d’une autorisation de séjour. L’autorité municipale a- t- elle requis l’autorisation de ses supérieurs hiérarchiques avant d’agir?
Sinon, il y a lieu de s’interroger sur le fond de sa trouvaille dans un environnement non preparé à cette fin. Godet Atsawel connaît-il, le nombre d’habitants de sa juridiction chacun selon son domicile, son âge, sa profession, la durée de résidence, ses mouvements journaliers?
Comment compte-t-il embrasser la situation sans au préalable réfléchir deux fois? C’est ici que les cerveaux assis n’en reviennent pas. Le bourgmestre de Kisenso chercherait- il matière à se rendre célèbre ? Tant des préoccupations qui attendront longtemps des reponses correspondantes.
Pendant ce temps comme souligné au début de ces écrits, le premier citoyen de Kisenso s’est rendu tristement célèbre alors qu’à la place d’une annonce aussi gravissime, il se ferait connaître par la lutte contre l’insalubrité, l’insécurité, la disparité scolaire, l’absence d’infrastructures de base, l’image vieillissante de cette partie de Kinshasa aujourd’hui méconnaissable.
S’illustrer par des annonces aussi vides de contenu n’est pas aussi conseiller pour un responsable.
Zamenga Odimbale