La passerelle jetée à la hauteur du Marché de la liberté dans la commune de Masina est une pure et simple escroquerie de la part de ses constructeurs. Cet ouvrage permettant aux piétons de traverser vers la commune de N’Djili ou à l’inverse la commune de Masina pour éviter des embouteillages sur ces lieux les plus fréquentés de ce coin de Kinshasa n’est, au fait, rien qu’un assemblage de fers. Ni plus ni moins.
Cette passerelle ayant coûté au Trésor public une bagatelle de 15 millions de dollars américains, comme d’ailleurs les cinq autres jetées sur le boulevard Lumumba, est, en quelque sorte, une oeuvre inachevée dont on s’est précipité d’ouvrir au public.
Un tour sur ce site permet de comprendre que les morceaux de gazon devant servir de marchepieds ne sont plus à leur place seulement quelques mois après son « inauguration ». Pas de peinture sur les métaux qui composent la passerelle. Des visiteurs sont tentés de dire qu’il s’agit juste d’un antirouille utilisé en lieu et place de la peinture comme c’est le cas dans d’autres passerelles construites à Limete.
Restée longtemps abandonnée bien avant que Joseph Kabila ne cède le pouvoir à Félix Tshisekedi, la passerelle sur le Marché de la liberté ne bénéficie d’aucun soin à ses alentours. En réalité, la maquette du projet autrefois postée à côté ne reflète pas la réalité. Les habitants du district de la Tshangu à Kinshasa irritent d’un projet sans travaux de finissage.
Pas de pelouse aux alentours ni fleur dans son environnement direct, la passerelle du Marché de la liberté demeure une des escroqueries oubliées par l’opinion. En clair, cet ouvrage devrait faire objet d’une enquête pour déterminer les raisons exactes qui ont amené le maitre d’ouvrage à abandonner cette passerelle en cet état.
Rachidi Mabandu Mikondo