RDC : Plainte contre J. Kabila, les Etats-unis sont prêts à appuyer la démarche du pasteur Mukuna (Herman Cohen)

Herman Cohen, ancien secrétaire d’État américain adjoint, en charge de questions africaines, a réagi au sujet de la plainte contre le Président honoraire Joseph Kabila, déposée jeudi 07 Mai 2020 par le Président du mouvement Éveil patriotique, l’Évêque Pascal Mukuna à la cour constitutionnelle.

Selon ce diplomate américain, les États Unis sont prêts à appuyer la démarche du Pasteur Pascal Mukuna.

« En RDC, le Pasteur Mukuna a saisi la justice contre l’ancien Président Joseph Kabila, avec 10 dossiers très graves. Au département d’État américain, j’ai eu la nette impression qu’il existait une sérieuse volonté d’appuyer un tribunal congolais pour le cas précité », peut-on lire sur son compte Twitter.


Pascal Mukuna a déposé une plainte contre Joseph Kabila pour plusieurs cas de violations des droits de l’homme « commis sous son règne ».

Il demande à la justice d’enquêter sur plusieurs faits qu’il dénonce contre le sénateur à vie, notamment « les massacres de Bundu Dia Kongo dans le Kongo-Central où 100 personnes ont été tuées, 150 autres arrêtées et plusieurs bâtiments détruits par la Police Nationale Congolaise (PNC) entre février et mars 2008; l’assassinat de Armand Tungulu, tué le 30 Septembre 2010 par les militaires de la garde républicaine, l’assassinat de Floribert Chebeya, directeur exécutif de l’ONG la voix de sans voix et son collègue Fidèle Bazana dans les locaux de la PNC; l’assassinat de 2 experts de l’ONU dans le Kasaï en 2017 avec la complicité de certains agents de l’État, l’assassinat de jeunes Kuluna, dans l’opération LIKOFI conduite en 2013 par la PNC qui a exécuté sommairement 51 hommes et jeunes et 33 autres soumis à la disparition forcée, les fausses communes de Maluku en 2015 où 421 corps ont été découverts par les villageois, plus de 42 fausses communes au Kasaï, dans les opérations des FARDC contre la milice Kamuena Nsapu entre décembre 2016 et Mars 2017, assassinats des manifestants en septembre 2016 où 50 personnes ont été tuées et les sièges de l’UDPS, FONUS, MLP incendiés, assassinats de Rossy Mukendi et Thérèse Kapangala lors des manifestations du Comité des laïcs catholiques « .

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Pour lui, « en tant que Président de l’époque et commandant suprême des forces armées et de la police, Joseph Kabila est la personne de premier qui doit répondre de toutes ces violations de droits humains survenues sous son règne ».

Josué Mfutila

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