Les présumés rebelles ougandais des Forces Démocratiques Alliées (ADF) ont intensifié ces jours-ci des attaques meurtrières contre les populations civiles dans le territoire de Beni (Nord-Kivu).
En l’espace de deux jours seulement, la commune d’Eringeti a connu 3 attaques successives qui ont coûté la vie à au moins 8 civils et 8 autres identifiés comme des pygmées enlevés dans une attaque perpétrée lundi 11 mai dernier à Eringeti-Kasana.
La plus récente est celle survenue dans la nuit du mardi au mercredi 13 mai 2020 à Waungatsu-Luna où il y a eu 4 morts, dont 3 femmes et un homme, aux côtés de plusieurs biens de la population remportés par les assaillants.
La société civile du groupement Bambuba-Kisiki se dit préoccupée par cette insécurité grandissante caractérisée par des massacres odieux des civils par les ADF. Son président Bravo Muhindo Vukulu appelle non seulement la population à la collaboration avec l’armée, mais aussi les Forces Armées de la RD Congo (FARDC) à revoir leurs stratégies pour en finir avec cette menace ADF à Beni.
« Nous sommes en train de voir comme si l’ennemi est en train de faire une guérilla en contre-attaque à la frappe qu’il est en train de subir en profondeur par la pression des FARDC. Et il veut venir ici pour briser le mariage civilo-militaire, chose que nous sommes en train de déplorer. Nous appelons l’armée à modifier leurs techniques anciennes, puisque l’ennemi a changé sa stratégie, et l’armée doit changer aussi ses techniques. Donc, on ne peut plus jouer à la défensive, l’armée doit être en mouvement », a-t-il déclaré.
Monsieur Bravo Muhindo Vukulu appelle aussi à la vigilance. Enfin, il rassure que la société civile a échangé dernièrement avec le commandant du Secteur opérationnel Sokola 1 Grand Nord autour des opérations militaires en cours visant à traquer les ADF dans la région de Beni.
Fabrice Ngima, à Beni