Rapport du GEC/Congo : le Panel des experts de la Société civile relève le caractère tendancieux de l’analyse

Le Panel des experts de la Société civile de la RDC relève le caractère tendancieux de l’analyse du Groupe d’étude sur le Congo (GEC), un groupe basé à New-York. Analyse parue dans la première quinzaine du mois de mai 2020, sous le titre : « Opacité, quand tu nous tiens. Ce que l’affaire Kamerhe nous apprend de la gestion du programme d’urgence de Félix Tshisekedi ».

Une occasion pour ce panel d’pporter sa part de lumière sur la situation en cours.

Le Panel des experts de la Société civile estime que « quand on lit superficiellement le rapport dudit Groupe, celui-ci a l’air si innocent que la première tendance est de vouloir le classer aussitôt lu ». « Ce serait pourtant là, manquer d’en discerner le caractère tendancieux que nous nous
empressons de relever dans la présente analyse », expliquent les experts après avoir lu avec intérêt le rapport du GEC/Congo.


Les experts de la Société civile considèrent qu’ « il en va, en effet, du devoir de justice, non seulement pour Vital Kamerhe, lourdement chargé alors qu’il est encore présumé innocent, mais aussi pour tous les Congolais qui aspirent à une justice équitable et à un véritable Etat de droit ».

Le premier caractère de ce document relève ses insinuations tendancieuses « qui sont autant d’entorses
au procès en cours » et, « le second montre que les accusations, dont est chargé Vital Kamerhe, sont loin d’être ces évidences que les manipulateurs tentent à faire avaler aussi bien à la communauté nationale congolaise qu’à la communauté internationale », soulignent les experts de la Société civcivile.

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« On n’a même pas besoin d’aller au-delà du propre titre du document en question pour se rendre compte de son caractère tendancieux, malsain et contradictoire. Le lyrisme du principal du document en fait foi », insistent les experts de la Société civile. « Opacité, quand tu nous tiens ! Nous qui ? » s’interrogent-ils estimant que la désignation dans le sous-titre du même document, de la
personne de Kamerhe, à qui on impute une affaire, « achève, par le biais d’une insinuation subliminale, de saturer un
sentimentalisme qui cache mal son penchant faussement neutre ».

« Oui, sous les aspects d’une fausse objectivité c’est Kamerhe qui serait donc mis en cause, rien qu’en ne s’arrêtant qu’au titre de ce document par la suite truffé de plusieurs propos du genre qui, plus est, sont pleins de contradictions », reconnaissent ces experts.

De ces contradictions, le Panel des experts de la Société Civile en relève deux au moins : une première qui consiste à désigner le coupable tout en noyant la responsabilité, et une seconde, qui lui est apparentée, et qui consiste à innocenter des responsables
qui ont pourtant joué un rôle indéniable dans le «programme d’urgence », dont il convient en effet de rappeler avec insistance qu’il est celui du Président Félix Tshisekedi lui-même.

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A la page 9 du rapport du GEC, dans le 1er paragraphe de la colonne droite, les experts constatent « qu’une question aussi claire qu’intéressante est
soulevée par le document en présence :
« Qui doit être tenu (comme) politiquement responsable de l’échec de ce programme d’urgence » initié par Félix Tshisekedi ? « Encore que ce soit malvenu de condamner un Programme
encore en cours d’exécution et qui, plus, n’a jamais vraiment fait l’objet d’une évaluation aussi sérieuse que rigoureuse. Qu’à cela ne tienne », affirment-ils.

Dieudonné Mushagalusha Cirhuza, coordonnateur national et porte-parole des experts de la Société civile ne doute pas que « le document en question est paru au mauvais moment ». « Non seulement il ne profitera plus des lumières que cette saga judiciaire promet et projette déjà voir. Mais en plus, les insinuations qui le jalonnent ne sont pas de nature à donner ses chances maximales à une justice impartiale », concluent les experts de la Société civile.

Rachidi Mabandu

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