Jean-Marc Kabund n’a pas pris part à la réunion de la direction politique convoquée lundi 8 juin 2020 par le Président de la République. Rencontre au cours de laquelle les cadres de l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS) sous l’égide de Félix Tshisekedi ont porté leur choix sur la candidature de Patricia Nseya au poste de 1er vice-président de l’Assemblée nationale.
Une absence d’autant plus remarquée dans la mesure où le président ad intérim du parti présidentiel est celui dont la députée de Likasi devrait probablement remplacer au bureau de la chambre basse du Parlement. Un poste juteux par le simple fait qu’il s’agit pour la plénière d’élire la deuxième personnalité de l’Hémicycle.
Et curieusement malgré l’enjeu de la rencontre, Jean-Marc Kabund a brillé par son absence. Seuls Augustin Kabuya, Shabani et Wakuenda…ont participé à cette messe politique aux côtés du Président de la République. Le secrétaire général du parti n’était bête quand il affirme après le dépôt de cette candidature que « nous sommes là pas aux titres personnels. Nous sommes venus au nom du parti qui a donné une candidature unique. Il ne faut pas qu’il y ait de confusion », a dit Augustin Kabuya.
Une mise au point séance tenante qui sonne comme une menace à peine voilée à l’endroit des « opposants » à la décision de la hiérarchie du parti. Et ce n’est pas par hasard que 16 personnes désireuses d’occuper ce poste ce sont manifestées avant l’arbitrage du chef du parti.
Et depuis la désignation de Patricia Nseya, ça murmure à la 10e Rue Limete. Certains accusent l’ancien 1er vice-président à l’Assemblée nationale de saboter la réunion pourtant convoquée par Félix Tshisekedi. D’autres, par contre font état du mécontentement de Jean-Marc Kabund qui, depuis son éviction du perchoir, « est devenu rare ». « Le temps peut-être pour lui de digérer le coup porté contre lui par ses collègues députés », soutient-on.
Vu de la 10e Rue Limete, l’absence de Jean-Marc Kabund à ladite réunion pourrait être un signe avant-coureur. Pendant la crise qui a récemment secoué l’UDPS des langues ne cessaient de se délier pour accuser Le president ad intérim d’avoir créé son propre parti qu’il financerait en défaveur de celui laissé par Étienne Tshisekedi.
Rachidi Mabandu