Le responsable finances, le consultat financier, le responsable de gestion de marchés et le consultant technique de la Société commerciale des transports et ports (SCTP) sont tous convoqués au Parquet général. Ces quatre responsables de cette entreprise du portefeuille de l’Etat congolais devront vraisemblablement être entendus sur la gestion liée aux finances à l’ex-Onatra.
Depuis plusieurs années, la SCTP passe des moments chaotiques causés par la mauvaise gestion des finances. Des impaiements qui justifient la multiplicité des grèves aux grandes conséquences économiques y sont fréquemment enregistrées.
La dette de l’entreprise est estimée à 1,6 millions USD par mois. L’accroissement des recettes pour atteindre un minimum de 5,5 millions USD par mois contre 4,2 millions actuellement. Car les charges mensuelles à l’ex-Onatra s’élèvent à 4,8 millions USD dont 3,2 millions pour les salaires ainsi que les rentes des 21.000 agents (7.000 actifs et 14.000 non actifs) et 1,6 million USD pour le service de la dette (capital et intérêts).
Pour les observateurs, le Gouvernement doit agir vite car il y a péril en la demeure. La situation à l’ex-Onatra est catastrophique à cause de la gestion prédatrice de certains membres des anciens comités, par ailleurs poursuivis en justice pour détournements des deniers publics. La relance de la SCTP demande du temps après plusieurs décennies de désinvestissement, des viellissements de l’outil de production et du personnel.
Rachidi Mabandu