Dans une déclaration parvenue lundi 22 juin 2020 à ACTU7.CD, l’Espace Inter Plateformes des Jeunes monte au créneau et fustige la démarche parlementaire initiée par les députés nationaux PPRD Aubin Minaku et Garri Sakata pour obtenir les réformes judiciaires, à travers la proposition de loi organique modifiant et complétant la loi organique n°13/001 du 13 avril 2013 portant organisation, fonctionnement et compétence des juridictions de l’ordre judiciaire. Son Secrétaire exécutif National annonce la tenue d’un sit-in de grande envergure pour « barrer la route à ce complot dictatorial ».
« Comme annoncé à sa déclaration du 29 mai 2020, l’EIPJ-RDC se voit dans l’obligation de mobiliser la population congolaise. Il compte saisir officiellement les autorités compétentes sur l’organisation d’un sit-in de grande envergure au palais du peuple le jour de la plénière statuant sur ladite proposition de loi », menace Don Okoma Onyumbe, dit Lumumba 2.
Celui-ci lance un appel aux congolais en général et à la jeunesse en particulier de se joindre à ce sit-in « pour faire échec aux ennemis de l’indépendance de la justice ».
« Cette proposition viole intentionnellement l’article 151 de la constitution, argumente-t-il, avant de poursuivre que « le pouvoir exécutif ne peut donner d’injections au juge dans l’exercice de sa juridiction, ni statuer sur les différends, ni s’opposer à l’exécution d’une décision de justice », s’appuyant sur la loi fondamentale du pays.
Cette structure des jeunes arrive à la conclusion que la démarche de l’ancien Président de l’Assemblée Nationale donne un coup fatal à l’élan de l’éveil de la magistrature pour un État de droit.
L’EIPJ-RDC déplore ce qu’elle qualifie d’attitude étrange « manifestée par les membres du FCC qui veulent rendre dépendant l’appareil judiciaire du pays » et se demande une fois de plus, pourquoi réviser la loi avec laquelle le régime du Président honoraire Joseph Kabila a eu à gérer le pays pendant 18 ans.
Ils encouragent l’actuel Chef de l’État Félix Tshisekedi à poursuivre sa vision de l’instauration de l’État de droit en consacrant l’indépendance de la justice.
Josué Mfutila