En réaction aux manifestations de mardi 23 et mercredi 24 juin au Palais du Peuple, siège du Parlement, l’Assemblée nationale dénonce l’intimidation dont cette institution est victime depuis un certain temps.
Jeanine Mabunda, dans un communiqué de son Bureau, déplore que le fonctionnement normal de l’Assemblée nationale soit perturbé par « ces militants de l’UDPS qui ont investi les alentours du Palais du Peuple, pourtant inviolable conformément à l’article 7 de son Règlement intérieur ».
« Ces militants de l’UDPS ont commis des actes de vandalisme et de violence notamment l’agression physiquement d’une dizaine de députés, du personnel administratif et des visiteurs et ont endommagé des véhicules ce 24 juin 2020″, écrit Jeanine Mabunda.
Et de poursuivre, « ces manifestations violentes ont gagné en intensité avec un blocage des points d’accès du Palais du Peuple afin de pourchasser les honorables députés et empêcher le travail parlementaire. Les actions de violence sur les voies publiques qui ceinturent le siège des institutions législatives aux paisibles citoyens, et plus grave des attaques ciblées aux domiciles de certaines personnalités avec destruction méchante de leurs biens sur base de leur appartenance politique », fait savoir le communiqué de la chambre basse du Parlement.
Le Bureau de l’Assemblée nationale ajoute qu’affaiblir les députés, représentants légitimes du peuple c’est vouloir placer la démocratie congolaise sous éteignoirs et détruire l’édifice des acquis démocratiques chèrement construit au prix des sacrifices de certains congolais, depuis la lutte pour la souveraineté nationale du pays. Il estime également que c’est une tentative de déstabilisation institutionnelle qui peut nuire gravement à la sécurité nationale.
Par la même occasion, l’Assemblée nationale appelle le gouvernement à faire respecter l’inviolabilité du Parlement conformément à la constitution. Elle promet également d’engager des poursuites judiciaires contre tous les acteurs physiques et intellectuels de ces violences.
S’agissant du débat sur les propositions de lois à la base de ces protestations, le bureau de la chambre basse du Parlement rappelle que le travail législatif définit à l’article 100 de la Constitution et des différentes dispositions pertinentes de son règlement intérieur, répondent à des règles précises comme dans toutes les démocraties. En l’occurrence dans le cadre d’une approche des concertations sociales, des invitations sont généralement adressées aux différentes parties prenantes intéressées par le débat parlementaire ou tout congolais peut apporter librement sa contribution en saisissant ses organes habilités.
Les acteurs politiques sont invités à privilégier les mécanismes de dialogue des voies pacifiques pour promouvoir leur intérêt afin de maintenir la paix et la concorde sociale, pendant cette période du COVID-19.
Rachidi Mabandu